Société

Image par l'Université de l'Ontario français sur Facebook.

L’Université de l’Ontario français fête son inauguration

À Toronto, l’Université de l’Ontario français (UOF) célèbre sa fondation à l’occasion d’une inauguration qui aura lieu le 12 novembre. Des prestations artistiques ainsi que plusieurs discours officialiseront l’ouverture du jeune établissement torontois.

Réclamée depuis les années 1960 par de nombreux Franco-Ontariens et Franco-Ontariennes, l’UOF a accueilli à l’automne 2021 sa première cohorte. Environ une centaine d’étudiants et d’étudiantes sont ainsi rentrés dans l’histoire : l’Université est en effet le premier établissement d’enseignement supérieur entièrement francophone en Ontario.

Pour souligner l’occasion, une cérémonie inaugurale aura lieu sur le campus et sera retransmise en direct sur la plateforme YouTube le vendredi 12 novembre dès 11 h. Des prestations artistiques, telles que le dévoilement d’une murale par la graffeuse Mique Michelle et une performance de la danseuse anishnaabe Makhena Rankin Guérin, rythmeront l’événement. Plusieurs ministres ontariens, le représentant de la communauté étudiante ainsi que le recteur Pierre Ouellette se relayeront également au micro.

Une naissance mouvementée

Relancé en 2014 par le Regroupement étudiant franco-ontarien, le débat sur la création d’une université francophone en Ontario a connu ses hauts et ses bas. Alors que le gouvernement libéral de Kathleen Wynne s’était engagé à aller de l’avant, les compressions économiques du nouveau premier ministre Doug Ford, annoncées le 15 novembre 2018, avaient sonné le glas du projet.

Qualifié de « jeudi noir » par la communauté franco-ontarienne, ce jour avait été le début d’une large contestation. Événement phare parmi tant d’autres, celui de la députée Amanda Simard, qui avait alors claqué la porte du parti progressiste-conservateur. De grandes marches avaient également rassemblé des milliers de manifestants aux quatre coins de l’Ontario.

La mobilisation avait porté ses fruits et, un peu moins an plus tard, Doug Ford s’entendait avec le gouvernement canadien pour financer conjointement l’UOF. L’Université a finalement vu le jour en septembre dernier après une campagne de recrutement ardue : seules 47 demandes d’admission avaient été reçues en février 2021. Par la suite, l’UOF a réussi à en réceptionner plus de 400 et a retenu une centaine d’étudiants et d’étudiantes. Les quatre baccalauréats aujourd’hui offerts à la communauté étudiante sont résolument transdisciplinaires, une façon de s’ancrer dans le 21e siècle selon l’ancien recteur André Roy.

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