L’UEQ se mobilise contre les coupes budgétaires

icone Societe
Par Pascaline David
jeudi 4 février 2016
L’UEQ se mobilise contre les coupes budgétaires
Les universités pourraient hausser jusqu'à 25% la facture d'un étudiant étranger à compter de l'automne. (photo : courtoisie UdeM)
Les universités pourraient hausser jusqu'à 25% la facture d'un étudiant étranger à compter de l'automne. (photo : courtoisie UdeM)
Le gouvernement libéral québécois vient d’annoncer de nouvelles compressions dans le budget 2016-2017 des universités. L'Union étudiante du Québec (UEQ) appelle à la mobilisation et demande au gouvernement d’annuler ces coupes.

« Le gouvernement devrait faire de l’enseignement supérieur une priorité et réinvestir massivement dans le réseau, lourdement endommagé par les coupures qu’il subit depuis trop longtemps », déclare le coordonnateur aux affaires associatives du Projet pour le mouvement étudiant (PPME), Étienne Racine. Malgré la promesse du premier ministre du Québec, Philippe Couillard, de réserver plus de place à l’éducation dans son nouveau gouvernement, ce dernier a annoncé le 2 février que les compressions budgétaires seront compensées par une augmentation de 25 % des frais de scolarité des étudiants internationaux.

L’UEQ considère que cette mesure est une fausse solution, puisque la capacité des universités à éponger ces nouvelles coupes dépendra du nombre d’étudiants internationaux qui fréquentent leurs établissements. « Les universités de régions vont se retrouver pénalisées par l’usage presque unique de la langue française et de leur manque de ressources pour accueillir ces populations qui ont des besoins particuliers », explique M. Racine. L’Union soupçonne aussi le ministère de l’Éducation de vouloir commander des formations en anglais pour acquitter la dette universitaire. 

Dans les prochaines semaines, l’UEQ travaillera à l’élaboration d’actions coordonnées sur les campus des différentes associations membres, en attendant la décision officielle du ministre de l’Éducation, Pierre Moreau. « Nous ferons en sorte d’être prêts et mobilisés si celle-ci se fait aux dépens des étudiants et de la qualité de leur formation », ajoute le coordonnateur.

L’UEQ veut créer un mouvement fort qui pourra s’opposer au gouvernement. « Nous avons été surpris par la réponse positive et la grande mobilisation sur les différents campus », raconte M. Racine. L’UEQ désire que cette mobilisation s’inscrive dans un mouvement plus large alors que le gouvernement est à mi-mandat, les prochaines élections ayant lieu en octobre 2018.