L’UdeM se rhabille

icone Campus
Par Eléonore Bunhiol
mercredi 16 octobre 2013
L'UdeM se rhabille
Il existe plus de dix coloris. (Crédit Photo: Coraline Mathon)
Il existe plus de dix coloris. (Crédit Photo: Coraline Mathon)

L’UdeM lançait fièrement sa nouvelle collection textile le 4 octobre dernier. Vidéoclips, affiches de campagne et mannequins habillés aux couleurs de l’Université à l’entrée des librairies : difficile de rater l’information.

Avec des fournisseurs comme American Apparel, ce nouveau projet espère renvoyer une image jeune et branchée du campus. «On a voulu attirer les jeunes, et surtout les filles», explique le directeur des services auxiliaires à l’UdeM, Alain Courchesne, qui s’est occupé d’articuler la nouvelle collection. «Il commence à y avoir plus de filles que de gars dans les salles de classe, et je trouvais ça un peu aberrant qu’on n’ait pas plus de vêtements féminins», ajoute M. Courchesne. L’ancienne collection textile de l’UdeM prenait un peu la poussière. Le déclic s’est produit l’an dernier. «Sur d’autres campus universitaires, surtout aux États-Unis, quasimenttout le monde porte les couleurs de l’université sur le dos, affirme M. Courchesne. J’ai comparé la collection de vêtements qu’on avait versus ce qu’eux avaient dans leurs boutiques, et je me suis dit qu’on avait peutêtre plus un problème d’offre que de demande.»

Sentiment d’appartenance

Pour le directeur des services auxiliaires, ce sentiment d’appartenance universitaire reste plutôt anglophone. «On veut réussir à prouver que les Canadiens francophones aussi sont fiers de l’UdeM», espère-t-il. Pour ce faire, il travaille depuis mars en collaboration avec les équipes des librairies et de la communication de l’UdeM sur des vêtements modernes intégrant le nouveau logo graphique. «C’est plus qu’un logo, c’est une identité visuelle, affirme Raynald Petit, chargé de l’image de marque de l’UdeM. L’important, c’est que nous soyons reconnus mieux que les autres.»

«Ça fait plusieurs années qu’on a la même collection de vêtements, et ça fait déjà deux ans que ce nouveau logo est là», confirme la magasinière des librairies de l’UdeM Nathalie Miller. C’est elle qui s’occupe d’acheter et de revendre tous les produits promotionnels disponibles dans les librairies du campus. Cet été, elle a choisi avec la gérante des libraires du campus, Mélanie Primeau, les fournisseurs et les modèles de la nouvelle collection selon des critères bien précis. «On est allées voir dans d’autres universités montréalaises ce qui se vendait, ce qui était à la mode, raconte Nathalie Miller. On veut que les étudiants achètent nos vêtements, mais surtout qu’ils les portent et qu’ils s’approprient le logo.»

Si la collection affiche le logo de l’Université, les modèles sont d’Adidas et de New Balance pour les vêtements de sport, et d’American Apparel pour le reste. Cotons ouatés, chandails, pantalons… presque tout l’attirail des vêtements UdeM est calqué sur les modèles populaires de la marque, fondée à Montréal en 1989 et produite à Los Angeles. «Ce sont des marques que les jeunes étudiants aiment et connaissent beaucoup, justifie Nathalie Miller. American Apparel possède beaucoup de styles, les vêtements durent longtemps, les coupes sont confortables.» Côté graphisme, l’équipe de Raynald Petit s’est chargée d’apposer stratégiquement le logo de l’UdeM sur les vêtements. «On a habillé les vêtements avec ce symbole, assure M. Petit. On a pris tout l’espace qu’on pouvait prendre pour rendre ça vivant.»

Un investissement de 50 000 dollars

Les contrats entre les librairies de l’UdeM et ses fournisseurs sont établis d’année en année. En 2013, le coût total d’investissement de l’Université se rapproche des 50000 dollars selon Alain Courchesne, c’est à dire près de 15000 dollars de plus que pour la collection de l’an passé. Quant aux prix pratiqués en boutique, il faut compter entre 21,95 $ pour un chandail classique et 47,95 $ pour un coton ouaté. «Rapport qualité-prix, ces dépenses peuvent être comparables au budget étudiant», souligne Mme Miller.

«Quand nous fixons les prix, on est parfois 3 % plus cher à cause de l’impression du logo, mais on reste plutôt dans les prix du marché, ajoute M. Courchesne. C’est vraiment une année exploratoire: on a acheté un peu de tout et on modifiera l’année prochaine, en fonction des ventes et des commentaires de nos clients.»

S’il reste encore du chemin à faire avant de voir tous les étudiants de l’UdeM déambuler sur le campus en sweatshirt flashy estampillé du logo, la collection semble déjà connaître un petit succès. «Dès la première journée de vente, nos chandails et nos kangourous American Apparel ont commencé à circuler», commente Nathalie Miller avec enthousiasme.

L’UdeM compte même ouvrir prochainement une section de vente en ligne pour sa nouvelle collection, via le site internet des librairies du campus.