L’UdeM reçoit 2 millions de dollars pour financer ses projets de recherche

icone Campus
Par Esther Thommeret
mercredi 4 septembre 2019
L’UdeM reçoit 2 millions de dollars pour financer ses projets de recherche
La FCI a rebaptisé ce fonds pour souligner l’apport du premier président du Conseil de la FCI, le docteur Dr John-R.-Evans (Crédit photo Pixabay / publicdomainpictures).
La FCI a rebaptisé ce fonds pour souligner l’apport du premier président du Conseil de la FCI, le docteur Dr John-R.-Evans (Crédit photo Pixabay / publicdomainpictures).
L’UdeM a obtenu 2,2 millions de dollars pour des projets de recherche dans le cadre d’un concours de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI). Grâce à l’originalité de leurs études, 16 chercheurs ont gagné une partie de la subvention.

La ministre des Sciences et des Sports, Kirsty Duncan, a annoncé le 12 août un investissement de plus de 61 millions de dollars de la part du Fonds des leaders John-R.-Evans de la FCI, destiné à financer 261 projets dans 40 universités partout au Canada. L’UdeM a obtenu 2,2 millions de dollars pour 16 projets d’infrastructure de recherche.

« L’Université décide qui peut soumettre une application au concours, elle choisit les candidats les plus prometteurs », explique le professeur adjoint au Département de pharmacologie et physiologie Rafaël Najmanovich. Ensuite, c’est au jury externe de décider qui sont les meilleurs candidats pour obtenir la subvention. » Majoritairement, cette bourse permet aux chercheurs d’acheter les équipements et infrastructures nécessaires à leurs projets, précise M. Najmanovich, qui est également l’un des 16 gagnants du concours. Il raconte que, dans son cas, sa recherche aurait été impossible à réaliser sans la subvention, étant donné que certains des appareils indispensables à son étude n’existent pas sur le campus de l’UdeM.

La professeure adjointe à la Faculté de pharmacie Janelle Drouin-Ouellet indique qu’il s’agit d’une subvention permettant d’équiper un laboratoire. « C’est une façon d’obtenir l’équipement et l’infrastructure pour faire nos recherches pour les cinq prochaines années. »

« J’ai appliqué pour des technologies et des dépenses qui sont vraiment indispensables pour créer mon laboratoire », affirme le professeur adjoint au Département de psychiatrie et d’addictologie Robert-Paul Juster. Ce dernier explique que ce financement va lui permettre de commencer sa carrière de chercheur.

Unique au Canada

« Il faut proposer quelque chose qui est vraiment nouveau et unique au Québec et au Canada, il faut créer quelque chose d’innovateur », raconte M. Juster. Son centre de recherche étudie la manière dont le sexe biologique, le genre socioculturel et la sexualité influent sur le stress et la résilience dans la communauté LGBT. « Personne d’autre ne fait ça au Canada pour la communauté LGBT, affirme-t-il. Ce que j’amène sur la table, ce sont les volets neuroscience et biologie. »  

Le programme de recherche de Janelle Drouin-Ouellet utilise une technologie appelée reprogrammation neuronale directe, pour étudier la maladie de Parkinson. « Cette technologie est très nouvelle, je ne connais personne d’autre au Canada qui fait ce genre de recherche, c’est unique pour l’instant », affirme-t-elle. Mme Drouin-Ouellet confirme que l’originalité de sa recherche l’a aidée à obtenir la subvention.

« Dans mon projet de recherche, nous demandons de l’argent pour obtenir de l’équipement permettant la caractérisation moléculaire de la structure des protéines », explique Rafaël Najmanovich. Cette subvention va nous permettre de le faire de manière très rapide et automatisée, ce qui est l’un des plus grands obstacles dans ce type de processus. » Le chercheur confirme que cette recherche est une approche originale et très différente de ce qui se fait habituellement.

La FCI affirme que cette subvention veut être une manière pour les universités de recruter ou de garder les meilleurs chercheurs, mais également de rester en tête de file sur la scène internationale en matière de recherche et de développement technologique.