Jusqu’au 28 juillet prochain, l’UdeM propose l’exposition « Mon pays de prédilection : le Canada de Jules Verne » à la Bibliothèque des livres rares et des collections spéciales, à l’occasion du 120e anniversaire du décès de l’écrivain (1828-1905).
L’exposition, qui repose sur des livres de collection et des illustrations, met de l’avant trois romans de la série des Voyages extraordinaires, dont le récit se déroule au Canada. Ces romans ont d’ailleurs été l’objet d’une réédition récente chez Classiques Garnier sous la direction du professeur titulaire au Département de littérature, théâtre et cinéma de l’Université Laval Guillaume Pinson et du professeur titulaire au Département de français de l’Université d’Ottawa Maxime Prévost.
Le premier, Le Pays des fourrures (1873), est une histoire d’exploration sur le commerce des fourrures dans le Grand Nord canadien; le deuxième, Famille-Sans-Nom (1889) constitue un récit politique sur la rébellion des patriotes contre le régime britannique; le troisième, Le Volcan d’or (1906, posthume), raconte une histoire de ruée vers l’or dans le Yukon du XIXe siècle.

L’exposition dévoile aussi les pages d’un livre d’artiste créé en 2023 par l’artiste visuelle Isa Slivance. Intitulé Hummocks, pépites et liberté, il réunit « prose poétique, créations picturales et végétales inspirées par ces trois titres », indique le Calendrier de l’UdeM.
Jules Verne au Canada
Fait intéressant, le célèbre auteur français n’aurait séjourné que 24 h au Canada, aux chutes Niagara, à l’occasion d’un périple aux États-Unis en 1867.
Jules Verne était en effet plutôt casanier et sa connaissance des contrées lointaines, qu’il a fait découvrir à son vaste public, ne serait qu’une « connaissance livresque », selon le Journal de Québec. « Il allait quotidiennement éplucher les journaux et magazines de tous les coins du monde à la bibliothèque d’Amiens, où il passait plusieurs heures par jour », a précisé M. Prévost au Journal.

« Jules Verne était cet écrivain qui, confortablement installé dans sa demeure d’Amiens, avait ce don extraordinaire d’inviter son lecteur au voyage, sans nulle nécessité d’avoir lui-même bourlingué, a détaillé la journaliste Hélène Jouan dans le cadre d’un article sur Jules Verne et son séjour au Canada paru dans Le Monde. Lecteur vorace, il puisait dans les journaux et périodiques spécialisés de son époque — il en lisait de façon exhaustive une quinzaine par jour et les synthétisait sur des milliers de petites fiches — la matière géographique, politique, ethnologique qui lui permettait de nourrir la vérité d’un pays recréé à distance. »
L’exposition « Mon pays de prédilection : le Canada de Jules Verne » se tient le long de la galerie du quatrième étage de la Bibliothèque des lettres et sciences humaines jusqu’au 28 juillet 2025.
L’entrée est gratuite.