Campus

L’UdeM observe un recul dans le tri des déchets

Un audit conduit par l’entreprise Écho-Logique indique que près de la moitié des déchets qui pourraient être recyclés se retrouvent à la poubelle sur le campus. Ce constat a amorcé la campagne de sensibilisation au tri des déchets menée au pavillon Jean-Brillant en octobre dernier.

L’UdeM constate un recul important dans le tri des déchets sur le campus. Des détritus qui appartiennent à la catégorie des ordures ménagères contaminent en effet de plus en plus les bacs de recyclage et de compostage de l’Université.

Selon le conseiller en développement durable de l’Unité de développement durable, Luc Surprenant, et la conseillère en matières résiduelles de la Division des services à la communauté, Anjali Caillat, plusieurs facteurs expliquent ce désengagement.

Les étudiant.e.s sont confus.e.s par les nombreux bacs / Crédit photo Odile Joron

Des facteurs qui s’accumulent

Selon les deux spécialistes, la société en général connaît un recul dans ce domaine depuis quelques années.

De plus, le Québec ne réglemente pas le symbole universel de recyclabilité, la boucle de Möbius. Les entreprises peuvent donc l’afficher sur leurs emballages pour paraître écologiques aux yeux des consommateur·rice·s, bien que les centres de tri les jettent à la poubelle.

Le fait que les numéros qui indiquent si le plastique est recyclable ne soient pas toujours visibles sur les emballages constitue un autre paramètre déterminant. Par conséquent, le polystyrène expansé, par exemple, qui correspond au numéro six, n’est pas recyclable, mais se retrouve fréquemment dans les bacs de recyclage.

Enfin, selon M. Surprenant et Mme Caillat, la multiplication des emballages à usage unique constitue le principal facteur de recul du tri des déchets de l’UdeM. En effet, la majorité de ceux retrouvés à l’Université vient de l’extérieur, par exemple, de cafés ou de comptoirs de restauration rapide.

Utiliser l’humour pour sensibiliser

La campagne de sensibilisation au tri des déchets désormais terminée, l’UdeM poursuit ses efforts avec la campagne « Deviens pro du tri », déployée sur la page Instagram de l’Université dédiée au développement durable.

L’étudiant Jérémy Chhor, qui s’est démarqué lors de son numéro d’humour en finale de l’édition 2024 d’U en Spectacle, en est l’ambassadeur.

Cette campagne en ligne a pour objectif de « sensibiliser de façon humoristique et non moralisatrice en proposant un visage connu aux étudiants pour les éduquer en matière de bonnes habitudes de tri des déchets », explique Mme Caillat.

On voit à gauche de la photo les stations de retour des contenants réutilisables de l’entreprise CANO / Crédit photo Odile Joron

Chaque geste compte

« Ce qui est important à retenir est que l’on peut juste s’améliorer, estime M. Surprenant. Avec toutes les connaissances dont nous disposons en matière de gestion des déchets, nous n’avons pas d’excuse pour ne pas faire notre part. »

Il soutient que chaque étudiant·e doit comprendre que ses gestes ont des conséquences. En effet, un seul gobelet non recyclable, qui contient encore du café et est jeté dans un bac de recyclage, contamine tout le contenu du bac, qui devra alors être jeté.

Éviter les emballages à usage unique et utiliser ses propres contenants sont les meilleures solutions pour éviter ce genre de problème. Sur le campus, les comptoirs alimentaires de Local Local mettent à disposition des contenants réutilisables gérés par l’entreprise CANO.

Pour les personnes soucieuses de bien trier leurs déchets, l’application Ça va où ?, développée par le gouvernement du Québec, constitue une source fiable d’information en matière de gestion des matières résiduelles.

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