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« La simulation t’apprend à écouter les autres parce que tu y es contraint pour les convaincre. » -Maï Cristina Diab Malouf, étudiante au DESS en droit international et chef de délégation. Crédit: Courtoisie Sim'UM

L’UdeM fait son entrée à l’OTAN

Les représentants ont joué le rôle de pays membres ou partenaires de l’OTAN, en s’efforçant de rester fidèles aux positions réelles de ces états. Les 12 délégués de Sim’UM ont représenté l’Allemagne et la Norvège comme États membres, ainsi que la Finlande et le Kazakhstan comme partenaires. « On doit jouer le rôle d’un diplomate : défendre une position qui n’est pas nécessairement la nôtre et établir un consensus, explique l’étudiante au DESS en droit international et chef de délégation Maï Cristina Diab Malouf. Il ne faut pas oublier que l’OTAN est une alliance. »

Pour accentuer le réalisme de l’exercice, des enjeux d’actualité ont été placés au centre des négociations, allant de la gestion de la crise des migrants à la politique de l’OTAN vis-à-vis de la Russie. Les représentants ont aussi eu à répondre en temps réel à des situations d’urgence imaginées par les organisateurs. Il s’agissait cette année d’une simulation de cyberattaques contre des États membres. Plusieurs professeurs, dont le directeur du Centre d’études et de recherches internationales de l’UdeM, Frédéric Mérand, ont aussi accepté de donner des conférences aux délégués lors de la préparation de l’événement.

Une longue préparation

Pour sa première participation à une simulation de l’OTAN, Sim’UM a choisi ses chefs de délégation en fonction, entre autres, de leur expérience en simulation, comme celle de l’Organisation des Nations unies à New York. « On a choisi des personnes qui s’y connaissent en matière de simulation, qui sont familières avec l’organisation internationale et qui ont certaines compétences pédagogiques », souligne l’étudiant au baccalauréat en études internationales et président de Sim’UM, Reda El Kabiri. Ceux-ci ont été chargés de former les délégués et de les encadrer sur place, en plus de participer aux négociations.

« Nos chefs de délégation nous ont vraiment bien formés, souligne l’étudiant au baccalauréat en études internationales et délégué du Kazakhstan, Samuel Cousineau-Bourgeois. On s’est rencontrés tous les vendredis à partir de novembre pour se préparer. » Les responsables ont ainsi aidé leurs collègues à s’entraîner à l’oral, à présenter leurs arguments et à bien connaître les positions de leurs pays et le fonctionnement de l’OTAN.

Il n’existe pas de formation précise pour être accepté dans une délégation de Sim’UM et tous les étudiants de l’UdeM peuvent déposer leur candidature. Certains traits de personnalité et compétences sont toutefois nécessaires. « Il faut d’abord très bien connaître l’anglais et suivre l’actualité internationale, note Reda. Il faut aussi être quelqu’un d’assez ouvert, qui n’a pas peur de parler en public. »

La simulation de l’OTAN de cette année est la 30e édition et la troisième organisée par l’Université Carleton. Sim’UM et la société Jean Monnet tiendront une première simulation francophone du Conseil de l’Union européenne du 5 au 7 mai 2016.

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