De nouvelles équipes de rugby des Carabins fouleront le sol du nouveau terrain du CEPSUM dès l’automne prochain. L’UdeM est la troisième université francophone du Québec à compter des équipes féminine et masculine de rugby. Alain Lefebvre, coordonnateur du programme de sport d’excellence, s’enthousiasme de la venue de ces nouvelles recrues.
Jouissant d’une popularité grandissante, le rugby se fait une place de plus en plus importante dans le sport universitaire québécois. « La création de ces équipes est un complément à l’essor que connaît ce sport actuellement, affirme Alain Lefebvre, coordonnateur du sport d’excellence. C’est bien de lancer une équipe francophone à Montréal. » Après l’Université de Sherbrooke et l’Université Laval, l’UdeM devient le troisième établissement francophone à offrir un programme d’excellence de rugby.
Des équipes motivées
Depuis l’année dernière, les équipes de rugby disputent des matchs hors-concours sous la bannière de l’UdeM. La motivation des deux formations ne fait aucun doute. « Ils avaient déjà leurs entraineurs, et leur démarche était très sérieuse, reprend Alain Lefebvre. On sent qu’ils voulaient vraiment avoir leur équipe ! » Cela leur a permis de se mesurer à quelques futurs adversaires.
« Nous avons su faire face au Vert et Or de l’Université de Sherbrooke ainsi qu’aux Stingers de Concordia, raconte Xavier Brechaire, futur joueur de la troisième ligne centre des Carabins. Nous pensons que l’équipe à battre sera les Redmen de McGill. »
Originaire de Tarbes dans le sud de la France, une région où ce sport est roi, Xavier Brechaire, étudiant à Polytechnique, croit que le rugby canadien a du potentiel. « On insiste beaucoup sur le physique au détriment de la technique, qui reste basique, explique-t-il. Mais c’est certain que le rugby a un bel avenir devant lui au Québec. » Arrivé à Montréal il y a quatre ans, Xavier faisait déjà partie du club sportif de rugby de l’UdeM. En France, il évoluait dans la section jeune de l’équipe professionnelle de Tarbes.
Une séance de recrutement aura lieu cet été, ce qui donnera une chance aux prétendants de se joindre aux nouveaux Carabins. Les deux équipes profiteront d’un encadrement expérimenté.
Alexandre Saint-Bonnet, entraineur-chef de l’équipe masculine, a joué en France pendant 11 ans et dirige le club sportif depuis 2 ans. De leur côté, les filles auront pour entraineur l’actuel coach de l’équipe du Québec, Michel François. L’instructeur ne cache pas son excitation, mais reste tout de même lucide pour la première saison de son équipe. « C’est un gros défi qui s’offre à nous, se réjouit-il. Les débuts seront peut-être difficiles, mais ce sera un apprentissage intéressant. »
L’ovalie québécoise
L’intérêt pour l’ovalie – le monde du rugby – est tel que, depuis 2010, la Fédération de rugby du Québec connait une forte hausse du nombre de ses membres. En une année, le nombre d’inscriptions a augmenté de 22 %, et la Fédération s’attend à une nouvelle progression dans les années à venir.
« La Coupe du monde de 2010, diffusée à la télévision, a offert toute une exposition au rugby, affirme Michel François. En plus, nos équipes canadiennes sont loin d’être ridicules.» L’équipe du Canada de rugby participe depuis 1987 à toutes les éditions de la Coupe du monde. L’équipe féminine se classe, quant à elle, au 6e rang mondial.
En rejoignant le programme d’excellence, les équipes de rugby profiteront du nouveau terrain du CEPSUM, situé devant le pavillon de la Faculté de musique. « Ce sera mieux que de s’entrainer dans un gymnase à surface dure ! » conclut Xavier Brechaire.