L’Ontario veut durcir le ton contre les violences sexuelles dans les établissements postsecondaires

icone Societe
Par Edouard Ampuy
vendredi 29 janvier 2021
L’Ontario veut durcir le ton contre les violences sexuelles dans les établissements postsecondaires
C’est à la suite des recommandations de l’Ontario Undergraduate Student Alliance (OUSA), formulée en mai dernier, que le gouvernement a demandé aux établissements de modifier leurs politiques en matière de violence et de harcèlement sexuels afin de mieux protéger les personnes qui signalent ces incidents. Crédit : parbrigachtal via Pixabay
C’est à la suite des recommandations de l’Ontario Undergraduate Student Alliance (OUSA), formulée en mai dernier, que le gouvernement a demandé aux établissements de modifier leurs politiques en matière de violence et de harcèlement sexuels afin de mieux protéger les personnes qui signalent ces incidents. Crédit : parbrigachtal via Pixabay

Le gouvernement de l’Ontario propose des modifications aux politiques contre la violence et le harcèlement sexuels dans les établissements d’enseignement postsecondaire. Les personnes qui signalent ces actes ne feraient pas l’objet de mesures disciplinaires et n’auraient plus à répondre à des questions sur leurs antécédents sexuels.

« Nous savons que de nombreux incidents de violence et de harcèlement sexuels sur les campus et aux alentours sont passés sous silence, souvent parce que les étudiantes et étudiants craignent des représailles ou redoutent de ne pas être pris au sérieux, affirme le ministre des Collèges et Universités, Ross Romano. C’est pourquoi il est si important de mettre en place des politiques qui assurent aux victimes qu’elles peuvent dénoncer sans crainte. »

Pour le moment, les établissements qui reçoivent des fonds publics ainsi que les collèges privés d’enseignement professionnel doivent mettre en place des politiques et mesures d’aide aux victimes accessibles à la communauté étudiante. C’est à la suite des recommandations de l’Ontario Undergraduate Student Alliance (OUSA), formulées en mai dernier, que le gouvernement a demandé aux établissements de modifier leurs politiques en matière de violence et de harcèlement sexuels afin de mieux protéger les personnes qui signalent ces incidents.

« L’OUSA croit que les politiques contre la violence sexuelle dans les établissements d’enseignement postsecondaire devraient tenir compte des traumatismes, être centrées sur les survivantes et survivants, et refléter l’expertise en la matière », soutient la présidente de l’organisme, Julia Pereira.

Le ministère de la Formation et des Collèges et Universités propose que deux dispositions soient ajoutées aux règlements. Les étudiants qui sont témoins ou victimes de violence ou de harcèlement sexuels ne subiraient pas de répercussion si l’incident a eu lieu dans un cadre ou ils enfreignent les politiques en lien avec la consommation de drogues et d’alcool de l’établissement, et ils n’auraient plus à répondre à des questions non pertinentes sur leurs antécédents sexuels.

« Les changements proposés sont l’une des nombreuses mesures nécessaires pour protéger et soutenir les étudiantes et étudiants qui ont été victimes de violence sexiste », déclare Mme Pereira.

Le gouvernement a lancé une consultation en ligne et recevra les commentaires de la population jusqu’au 15 mars 2021.