L’organisme de recherche affilié à l’UQAC Carbone Boréal, qui plante des milliers d’arbres chaque année, cherchait à faciliter le processus ardu du calcul des compensations de dioxyde de carbone (CO2) générées en fonction des arbres semés. Comme le révèle ICI Saguenay–Lac-Saint-Jean dans un article publié le 8 octobre dernier, l’UdeM développe ainsi une application qui permettra à l’organisme de calculer les quantités de CO2 gagnées et perdues, notamment dans le cas de feux de forêt ou d’infestations d’insectes, grâce aux plantations.
L’étudiante au doctorat en informatique à l’Université de Montréal et chercheuse à l’Institut québécois d’intelligence artificielle (Mila) Mélisande Teng élucide le processus mis en application pour effectuer de tels calculs, selon ICI Saguenay–Lac-Saint-Jean. « L’idée, c’est qu’à partir de l’information de la hauteur des arbres, de la surface de la couronne des arbres et aussi de l’espèce des arbres, on peut remonter à la quantité de carbone qui est effectivement stockée », détaille-t-elle.
La Chaire en éco-conseil de l’UQAC possède également un drone pour simplifier le travail.
L’IA, protectrice du climat ?
Ce n’est pas la première fois que l’UdeM se sert de l’IA pour lutter contre les changements climatiques. Le Mila et l’Institut de valorisation des données (IVADO) explorent et développent en effet différentes méthodes afin de sensibiliser ou de minimiser son impact par le biais de leurs recherches. Le Mila a d’ailleurs développé un site Internet qui permet, grâce à l’utilisation de l’IA, d’insérer n’importe quelle adresse sur la planète pour y générer « un filtre réaliste de l’effet des changements climatiques sur cet endroit […] si l’inaction climatique demeure le réflexe global », comme l’indique celui-ci.