Volume 20

L’impact de l’endettement plus fort sur les décrocheurs que sur les décrocheuses

Les hommes sont moins enclins que les femmes à s’endetter pour leurs études et se croient aptes à s’assurer un salaire décent sans détenir un diplôme universitaire. C’est ainsi qu’une étude américaine explique le taux de décrochage universitaire plus élevé chez les hommes que chez les femmes.

L’étude explique cette différence par le fait que les femmes n’ont pas, à court terme, intérêt à abandonner leurs études pour aller sur le marché du travail, car elles gagneraient au minimum 6500 $ de moins par an. Cette situation amènerait les étudiantes à tolérer un plus grand endettement pour espérer obtenir un diplôme et, au final, un emploi plus payant.

Les hommes qui décident d’abandonner leurs études ont plus de possibilités que les femmes de trouver un emploi à un salaire décent sans diplôme universitaire. Les secteurs du transport, manufacturier ou de la construction proposent des salaires similaires à ce que gagnent de jeunes diplômés de sexe masculin. Mais ce constat n’est valable qu’au début de leur vie professionnelle. En milieu de carrière, ceux qui ont fait des études universitaires gagnent en moyenne 20 000 $ de plus que ceux qui ont décroché. 

Cette étude, publiée en février dans la revue académique Gender & Society, a été menée par la professeure en sociologie de l’Ohio State University, Rachel E. Dwyer. Elle a porté sur 9000 personnes nées entre 1980 et 1984. 

Les chercheurs ont découvert que la probabilité que les hommes abandonnent leurs études augmentait significativement lorsque leur endettement dépassait les 12 700 $. Un chiffre qui passe à 14 600 $ pour les femmes.

 

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