Lettre ouverte pour positionner les universités au cœur de la relance

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Par Edouard Ampuy
lundi 2 novembre 2020
Lettre ouverte pour positionner les universités au cœur de la relance
Les co-signataires de la lettre sont : Suzanne Fortier, principale et vice-chancelière de l’Université McGill ; Magda Fusaro, rectrice de l’Université du Québec à Montréal ; François Gagnon, directeur général de l’École de technologie supérieure ; Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’Institut national de la recherche scientifique ; Federico Pasin, directeur de HEC Montréal ; Philippe A. Tanguy, directeur général de Polytechnique Montréal. Crédit : Romeo Mocafico
Les co-signataires de la lettre sont : Suzanne Fortier, principale et vice-chancelière de l’Université McGill ; Magda Fusaro, rectrice de l’Université du Québec à Montréal ; François Gagnon, directeur général de l’École de technologie supérieure ; Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’Institut national de la recherche scientifique ; Federico Pasin, directeur de HEC Montréal ; Philippe A. Tanguy, directeur général de Polytechnique Montréal. Crédit : Romeo Mocafico

Dans une lettre publiée vendredi, huit universitaires, dont les recteurs de l’UdeM, Daniel Jutras, et de l’Université Concordia, Graham Carr, expriment leur souhait de voir les universités au cœur de la relance montréalaise.

Au début de la lettre, les universitaires reconnaissent que la pandémie a remis au centre de l’attention le rôle essentiel du savoir et de la science, puis celui des universités, qui en sont le lieu d’émergence.

Selon les signataires, les établissements universitaires soutiendront les citoyens pour qu’ils s’adaptent aux changements opérés lors de la crise sanitaire. « Les universités que nous dirigeons seront, comme pendant la crise, au rendez-vous pour appuyer la communauté du Grand Montréal dans ces changements accélérés », peut-on lire dans la lettre.

Les universitaires considèrent notamment que l’expertise des chercheurs devra être mise à contribution pour répondre aux épineuses questions de société. « Qu’il s’agisse de repenser l’aménagement des villes pour qu’elles répondent à la réalité post-pandémie, de préparer notre réponse aux changements climatiques, d’accélérer le déploiement éthique des technologies dans l’économie ou encore de redéfinir les règles du vivre ensemble alors qu’on ne tolère plus les inégalités structurelles et le racisme systémique », avancent-ils. D’après eux, l’appartenance des chercheurs à des réseaux de savoir internationaux est le gage de la qualité de leur contribution.

Pousser le lien entre la ville et les universités

Les signataires mettent également en avant l’importance d’approfondir la relation entre la ville et ses universités. Ils mentionnent le nouveau plan d’urbanisme de Montréal comme un moyen de développer les synergies entre les campus et leurs quartiers environnants. « Les mairies des villes et des arrondissements du Grand Montréal pourraient multiplier les partenariats avec nos équipes pour que le territoire devienne une sorte de “laboratoire vivant” où les résultats des recherches appliquées seraient testés », décrivent-ils. 

Des stages et de la diversité

Ils rappellent également l’importance des stages rémunérés comme solution pour soutenir les jeunes face aux conséquences économiques de la pandémie et dans la rétention de talents internationaux, « le stage étant un moment fort de leur expérience québécoise et qui, souvent, s’avère déterminant dans leur décision de rester ici pour contribuer à l’essor de notre métropole », précisent-ils.

Les étudiants internationaux apportent de la diversité, que les universitaires perçoivent comme l’un des facteurs clés pour la compétitivité des organisations et des communautés.

Montréal, ville universitaire

Si les activités continuent, les huit signataires estiment que l’extraordinaire intensité de la vie universitaire n’est plus aussi visible qu’auparavant. « Notre métropole est une ville vibrante grâce notamment à l’énergie insufflée par nos universités et par les quelque 200 000 étudiants universitaires, dont 35 000 étudiants internationaux, qui y évoluent », soulignent-ils.

Pour en tirer parti, ils recommandent de relancer Montréal en misant donc sur les universités.