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La skieuse Victoria Stevens a quitté l’équipe canadienne de ski alpin en 2011 pour venir étudier à l’UdeM et se joindre aux Carabins. (Crédit photo: Pascal Dumont)

L’étoile des Carabins

La skieuse des Carabins Victoria Stevens a réalisé le meilleur temps cumulatif lors de l’épreuve de slalom au mont Saint Sauveur en janvier dernier. La saison passée, l’étudiante au baccalauréat en ergothérapie a été couronnée championne individuelle du ski universitaire québécois et a également reçu le titre de recrue féminine de l’année, tous sports confondus.

À 22 ans, l’athlète a déjà passé trois ans dans l’équipe québécoise et canadienne de ski alpin. « J’ai toujours été compétitive », lance Victoria Stevens, qui assure avoir choisi ce mode de vie dès son plus jeune âge. C’est à deux ans qu’elle chausse ses premiers skis. « À 12 ans, j’ai commencé à manquer l’école le vendredi pour aller en compétition avec l’équipe de ski alpin du Mont Tremblant toutes les fins de semaine », poursuit-elle.

Trois ans plus tard, Victoria Stevens participe aux courses de la Fédération internationale de ski alpin (FIS), qui la propulsent sur la scène mondiale. Elle participe à des camps d’été en France, en Suisse, en Autriche, en Allemagne, au Chili et en Nouvelle-Zélande.

En 2008, elle est classée cinquième meilleure skieuse canadienne de 18 ans en temps cumulatif des courses FIS. « Grâce à mes résultats, j’ai été invitée à me joindre à l’équipe du Québec pendant deux ans », explique la skieuse.

Lors de la coupe du monde de ski alpin, il faut accumuler le moins de points possible pour être champion. Grâce à des résultats de moins de 30 points sur 100, Victoria Stevens est invitée sur l’équipe canadienne de ski alpin pendant toute la saison 2010-2011. « En quelques mois, j’ai pu participer à cinq coupes du monde sur une trentaine, se félicite-t-elle. C’était une très belle expérience. »

Selon l’entraîneur de l’équipe de ski des Carabins, Sébastien Michel, Victoria est un mentor pour les plus
jeunes de l’équipe. « Personne n’est encore arrivé à son niveau dans l’équipe des Carabins, commente-til. Elle est un très bon modèle tant pour les athlètes féminins que masculins. Sa discipline et son éthique de travail sont essentielles pour progresser en ski . »

Préparation mentale

Pour se préparer psychologiquement, Victoria mémorise les erreurs qu’elle a commises pendant les courses précédentes. «Les entraîneurs nous filment pendant les entraînements pour nous permettre de voir ce que nous devons retravailler, précise-t-elle. Ça m’aide beaucoup. »

Avant les compétitions, la skieuse aime rester calme et concentrée. « Je me focalise sur une chose à la fois,
explique-t-elle. Par exemple, je me dis : cette fois, je dois garder les hanches en avant. »

Le jour de la course, Victoria fait une première inspection de la piste. « Je repère les sections qui tournent et celles qui sont droites, explique-telle. Nous avons des émetteurs-récepteurs pour communiquer avec nos entraîneurs. Avant que nous descendions, ils nous donnent des détails sur la condition du parcours. »

Ne se voyant pas prendre sa retraite à 30 ans, comme la majorité des athlètes de haut calibre, la jeune skieuse décide de quitter l’équipe nationale en 2011 pour venir étudier à Montréal. « Il fallait faire un choix entre le ski et l’école, raconte-t-elle. C’était difficile, mais je suis contente du résultat, car ici, je peux skier avec les Carabins. C’est un bon compromis. »

Victoria Stevens essaie de bien planifier son temps afin d’allier sa passion à ses cours. «Je suis assez organisée,
précise-t-elle. La pratique du ski m’oblige à remettre mes travaux en avance.» 

L’étudiante au baccalauréat en droit et capitaine de l’équipe de ski alpin, Maude Longtin, trouve son amie et coéquipière très travaillante. «Victoria a toujours été humble de son succès, confie-t-elle. Mais c’est elle qui va le plus souvent aux entraînements, tant au gymnase que sur la neige. Elle est assidue et donne toujours 100 % d’elle-même. »

Sébastien Michel voit en Victoria une athlète dévouée. « Travailler dur est une approche qu’elle a dans la vie en général, explique-t-il. Ses excellents résultats scolaires ne sont pas une surprise. Cela se reflète sur la neige. » 

Malgré un emploi du temps surchargé, la skieuse trouve le temps de faire la fête. « J’ai quand même été à l’Igloofest, sourit-elle. Malgré les entraînements intensifs l’hiver, mes coéquipières et moi sortons de temps en temps. »

L’entraîneur Sébastien Michel a bon espoir que son équipe participera aux championnats du monde interuniversitaires de ski alpin en Italie en décembre 2013. Il pense que Victoria Stevens améliorera sa performance tout au long de la saison pour être fin prête pour cette compétition.

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