Durant la saison chaude, notre consommation énergétique a tendance à chuter. Toutefois, notre impact écologique ne diminue pas pour autant. Lors des événements de grande envergure qui se tiennent durant l’été, la pollution est bien au rendezvous (p. 16) et chaque festivalier y est pour quelque chose. Si les organismes subventionnaires exigent des festivals un engagement formel en développement durable, ceci ne garantit toutefois pas que le sol ne sera pas jonché de déchets à la fin de la journée.
De plus en plus d’initiatives intéressantes sont proposées par les organisations de festival afin de réduire leur production de déchets. Parmi celles-ci, le Piknic Électronique oblige depuis l’an dernier les fêtards à utiliser des verres réutilisables consignés à 2 $. Je ne peux pas concevoir qu’en 2014, ce système soit présenté comme révolutionnaire et ne soit adopté que dans quelques événements. C’est un non-sens que tous les festivals n’y adhèrent pas déjà.
Montréal est la capitale des festivals. Elle devrait donc imposer des mesures obligeant les événements estivaux à offrir des verres réutilisables et de la vaisselle compostable. Les verres de plastique jetables devraient carrément être bannis. Après tout, c’est la Ville qui gère les déchets restants et cela représente des coûts supplémentaires pour elle.
Les grands rendez-vous amènent leur lot de pollution visuelle ou sonore inévitable (pensons au Grand Prix de Montréal), mais au moins, on pourrait s’arranger pour diminuer la quantité de déchets qu’ils génèrent. De nombreux événements se tenant dans le Quartier des spectacles interdisent d’apporter un contenant, même s’il ne s’agit que d’une bouteille d’eau. Cette peur de la consommation illicite d’alcool fait augmenter la consommation des festivaliers. En tant qu’individu, nous sommes donc forcés d’utiliser des contenants jetables et nos initiatives personnelles sont anéanties. Pourtant, la devise du développement durable n’est-elle pas : Penser globalement, agir localement ?
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Pourquoi un journal étudiant oeuvrerait-il durant l’été? Le campus est pas mal vide et malgré quelques cours, l’UdeM ressemble plus à une ville fantôme qu’au centre de bouillonnement intellectuel qu’est censé être l’université. D’ailleurs, les étudiants mettent souvent leurs neurones sur pause l’été, après une année intellectuellement exigeante.
Pour la majorité, l’été est tout de même synonyme de travail. Et Quartier Libre se doit d’imiter son propriétaire, c’est-à-dire les étudiants. Ainsi, depuis la fin de la session hivernale, votre journal ne chôme pas en continuant d’informer la communauté udemienne sur le web. Pour mettre la cerise sur le sundae, voici un numéro hors-série estival qui nous permet également de se mettre en appétit pour la rentrée.
Puisque l’été est la saison qui permet en général aux étudiants de ramasser des sous et d’épargner en vue de la prochaine année universitaire, nous vous proposons des façons de profiter de l’été tout en respectant votre budget. Tout y passe : vélo, déménagement, sports ou tout simplement ne rien faire.
La présentation de ce numéro hors-série est aussi d’inspiration estivale. Cette mouture, qui respire un peu plus, amène une jolie brise sur le journal.