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Les universités à l’avant-plan des manifestations en Iran

Mahsa Amini est décédée le 16 septembre dernier, quelques jours après son arrestation par la police iranienne, sous le motif qu’elle n’avait pas respecté le code vestimentaire du pays. L’Agence France Presse (AFP) rapporte depuis de nombreux incidents impliquant des étudiant·e·s dans la République islamique, dont la fréquence semble augmenter. Samedi dernier, à la Sharif University of Technology de Téhéran, des étudiantes sont par exemple entrées dans la salle à manger réservée aux hommes sans être voilées, un geste de défiance envers deux lois iraniennes portant sur l’obligation pour les femmes de porter le voile et sur la ségrégation entre les sexes. Des contre-manifestations ont eu lieu le jour suivant, certains groupes étudiants ayant manifesté leur opposition face à l’initiative des femmes.

Toujours selon l’AFP, l’ampleur des manifestations dans les universités d’Iran s’est accentuée mardi et mercredi, à la suite de la fin de la période de deuil officielle. Ces rassemblements se tiennent en dépit d’une répression sévère et violente, les autorités allant jusqu’à interdire à la famille de la défunte d’organiser toute cérémonie de commémoration.

Des manifestations violentes ont également eu lieu la semaine dernière dans une autre université de Téhéran. L’AFP a rapporté que des dizaines de personnes ont trouvé la mort et que plusieurs centaines d’autres ont été arrêtées parmi un groupe de manifestant·e·s qui comptait près d’une centaine d’étudiant·e·s dans ses rangs.

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