Les Québécois obtiennent un D pour leurs connaissances sur l’action climatique, malgré de bonnes intentions

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Par Romeo Mocafico
mercredi 9 décembre 2020
Les Québécois obtiennent un D pour leurs connaissances sur l’action climatique, malgré de bonnes intentions
41 % des Québécois estiment ne pas être suffisamment informés par les médias sur les moyens d’action climatique à leur portée. Crédit : Sigmund via Unsplash.
41 % des Québécois estiment ne pas être suffisamment informés par les médias sur les moyens d’action climatique à leur portée. Crédit : Sigmund via Unsplash.

Si neuf Québécois sur dix affirment poser des gestes pour le climat, moins de la moitié d’entre eux mettent en pratique les actions les plus significatives en faveur de l’action climatique.

Dévoilés ce mardi 8 décembre, les résultats du Baromètre 2020 de l’action climatique, commandé par le Laboratoire de l’action climatique, ont mis en lumière les bonnes intentions dont fait preuve la population de la Belle Province. En effet, plus des trois quarts des Québécois veulent en faire davantage pour le climat (78 %) et neuf personnes sur dix disent mettre en pratique des gestes en faveur de celui-ci.

Pourtant, une grande partie de la population ignore les actions les plus significatives, qui sont composter, manger moins de viande, réduire l’usage de la voiture et diminuer les déplacements en avion. Le sondage révèle également que de nombreux Québécois confondent les principaux concepts liés au climat. C’est ce constat qui ferait obtenir une moyenne générale de D aux habitants de la province dans un test sur l’action climatique.

Un besoin en éducation

L’étude du Laboratoire de l’action climatique a été menée en collaboration avec le média de l’action climatique au Québec Unpointcinq ainsi qu’une équipe de chercheuses de l’Université Laval. Elle indique que moins de 20 % des sondés sont capables d’expliquer des termes très présents dans les médias, comme « empreinte carbone » ou « économie verte ».

41 % des Québécois estiment également ne pas être suffisamment informés par les médias sur les moyens d’action climatique à leur portée.

« Les résultats du baromètre sont clairs : il y a un grand besoin en matière d’éducation climatique, et, pour changer les choses, on doit absolument rendre disponibles des contenus informatifs et accessibles, capables de rejoindre tous les sous-groupes de la population », affirment d’une même voix la cofondatrice d’Unpointcinq, Clémence Lalloz, et la professeure au Département de marketing de l’Université Laval Valériane Champagne St-Arnaud.

De bonnes intentions

Malgré un manque de connaissances, les Québécois font preuve de changements d’attitudes positifs face aux enjeux climatiques, en comparaison avec les chiffres de la première édition du Baromètre, lancée en 2019.

  • 79 % des personnes interrogées croient, malgré le contexte pandémique, qu’il est urgent d’agir contre les changements climatiques, un consensus fort qui se consolide par rapport à l’an dernier (74 % en 2019).
  • 76 % croient que le Québec, à travers tous ses acteurs, a la capacité de lutter efficacement contre les changements climatiques (75 % en 2019).
  • 78 % aimeraient en faire personnellement davantage pour le climat (76 % en 2019).
  • 71 % mentionnent être soucieuses de l’image qu’elles projettent quant à l’impact de leurs choix quotidiens sur l’environnement ou le climat (55 % en 2019).    

Les résultats de cette étude sont le fruit d’un questionnaire en ligne réalisé auprès d’un échantillon de 2003 personnes âgées de 18 ans et plus, résidant au Québec. La collecte de données a été réalisée par la firme Léger du 14 au 19 septembre 2020.