Les partitions graphiques du CéCO

icone Culture
Par Elsa Fortant
lundi 7 mars 2016
Les partitions graphiques du CéCO
« Une partition graphique peut revêtir plusieurs formes, mais pas celle de notes de musique conventionnelles » - Maxime Daigneault, Directeur du CéCO et étudiant au baccalauréat en composition musicale
« Une partition graphique peut revêtir plusieurs formes, mais pas celle de notes de musique conventionnelles » - Maxime Daigneault, Directeur du CéCO et étudiant au baccalauréat en composition musicale
Le Cercle des étudiants compositeurs de l’UdeM (CéCO) organise, pour la première fois, un concert d’improvisation sur partitions graphiques. Les œuvres, créées depuis novembre 2015 par les étudiants, sont répétées depuis le mois de janvier et donneront naissance à six nouvelles pièces lors de la représentation.

« Une partition graphique peut revêtir plusieurs formes, mais pas celle de notes de musique conventionnelles, explique le directeur du CéCO et étudiant au baccalauréat en composition musicale Maxime Daigneault. Le son peut être représenté par un graphique, ou bien par une partition texte. » Concrètement, cela peut donner une création comme L!ghts de Kathrin, nom de scène de l’étudiant au baccalauréat en musiques numériques François Lagacé, où les musiciens ont des directions à suivre en fonction d’un jeu de lumières. La partition conceptuelle Alexander Graham Bell et son téléphone de l’étudiant à la maîtrise en composition Jean-François Primeau fait de la musique à partir de numéros tirés d’un bottin téléphonique. Ces deux partitions font partie des six pièces très éclectiques présentées lors du concert.

« La musique improvisée ne rejoint pas un style en particulier, développe Maxime. La partition graphique est un point de départ pour créer de la musique en direct avec les musiciens. Cela demande beaucoup d’écoute, car même s’il y a des repères sur la partition, ils sont parfois vagues. De cette manière, le musicien a beaucoup de liberté, mais aussi beaucoup de responsabilités parce qu’il est cocréateur de la musique» Sous la direction de Maxime Daigneault lui-même, sept interprètes constituent l’ensemble d’improvisation. Un saxophoniste, une flûtiste, une guitariste acoustique et harmoniciste, une guitariste classique, un bassiste électrique, un pianiste et un percussionniste, tous étudiants, sont réunis pour l’occasion.

Ce n’est pas parce que c’est de l’improvisation qu’il n’y a pas de travail en amont. Ça se pratique, selon Maxime. « Comme un chorégraphe pourrait travailler la danse », dit-il. Un soir seulement, la représentation sera filmée et enregistrée. Les partitions graphiques seront placées à la sortie de la salle après le concert à la disposition du public.

Concert du CéCO
Jeudi 10 mars 19h30
Salle Serge-Garant, Faculté de Musique
Gratuit