«Un plan de cinq ans a été développé afin d’établir une série d’initiatives jugées prioritaires pour favoriser la réussite des étudiants », explique la vice-rectrice adjointe aux affaires étudiantes et à la réussite, Chantal Pharand. Elle précise qu’elle travaille actuellement sur le développement du site Web « Réussir à l’UdeM », qui servira notamment à diffuser les bonnes pratiques en matière de réussite et les nouvelles mesures qui s’y rattachent. « Nous travaillons aussi sur des mesures permettant aux directeurs de programmes de détecter plus rapidement les étudiants présentant des difficultés d’apprentissage », ajoute Mme Pharand. Pour cela, un outil informatique sera mis en place pour faciliter le suivi des étudiants.
« Nous avons donné la priorité à quelques actions concrètes qu’on souhaite réaliser d’ici 2020 », précise la directrice du Centre étudiant de soutien à la réussite (CÉSAR), Hélène Trifiro, dont l’équipe a été étroitement impliquée dans l’élaboration du plan. Selon elle, des éléments clés s’y retrouvent, incluant des bourses de réussite, octroyées tant au niveau du premier cycle, qu’aux cycles supérieurs. Les montants de celles-ci oscillent entre 2 000 $ et 3 000 $, au premier cycle, et 5 000 $ et 10 000 $ aux cycles supérieurs.
Par ailleurs, un nouveau programme de financement d’initiatives a été créé. Il permet aux différents membres de la communauté universitaire de présenter un projet lié au plan d’action pour faire avancer l’appui à la réussite étudiante. « Pour cette année, un financement pouvant aller jusqu’à 15 000 $ sera octroyé au projet retenu », affirme Mme Trifiro.
Pour l’étudiante à la maîtrise en orthopédagogie Annie Blanchard, le plan de l’UdeM est intéressant, mais elle estime que la communication n’est pas suffisante. « L’Université devrait le promouvoir en mettant des affiches, en organisant des activités de sensibilisation ou en distribuant des dépliants. On n’est pas assez informé s», pense-t-elle. De son côté, Mme Trifiro estime qu’une multitude d’initiatives dans les départements et facultés sont méconnues.
Dans le cadre du plan, un colloque sur le soutien à la réussite étudiante se tiendra au mois de mai 2016, sur le thème Mieux connaître ses étudiants pour mieux les soutenir. « On invite les différents partenaires à venir présenter leurs initiatives pour que le restant de la communauté puisse s’en inspirer et pour éviter la redondance », indique Mme Trifiro.
De leur côté, les étudiants ont aussi leurs propres suggestions. « Il faut que la pédagogie en classe soit plus individualisée afin qu’elle soit adaptée à la réussite de l’étudiant au sein de son programme », suggère l’étudiant au baccalauréat en sociologie Adam Foster. Le plan institutionnel de soutien à la réussite a vu le jour grâce à plusieurs intervenants de la communauté universitaire ayant travaillé de concert, incluant la direction de l’Université et les doyens des différentes facultés, pendant plus de deux ans.