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Le candidat à la chefferie du parti libéral du Québec propose une modulation des frais de scolarité par rapport au coût du revenu. (Crédit photo: Flickr/abdallah))

Les libéraux maintiennent le cap

Les trois candidats dans la course à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ) réaffirment leur intention d’augmenter les frais de scolarité.

Raymond Bachand, Philippe Couillard et Pierre Moreau ont discuté d’éducation lors d’un débat organisé à la salle Oscar-Peterson de l’Université Concordia le 26 janvier dernier.

Si les trois candidats s’entendent sur le fait que les universités sont sous financées, ils ne s’accordent pas sur la manière de régler ce problème. Philippe Couillard, pour sa part, a proposé d’indexer les frais de scolarité. Une option qui est jugée insuffisante par ses adversaires pour régler la situation des universités québécoises.

Raymond Bachand a continué de marteler le discours tenu par le gouvernement Charest lors du printemps érable. «Les étudiants doivent faire leur juste part (sic.)», assure l’ex-ministre des finances.

Irrité, M. Couillard a tenu à répondre à ce retour en arrière. «Nous ne pouvons ignorer la crise sociale que nous avons vécue, insiste-t-il. Nous devons avoir un vrai débat là-dessus et bien le commencer pour ne pas répéter nos erreurs.»

Pierre Moreau a répété qu’il fallait se questionner sur la pertinence des cégeps et a proposé sa propre solution au sous-financement des universités. «Il faut assurer l’accroissement du financement, dit-il. L’indexation n’est donc pas suffisante.» Selon lui, il faut également moduler les droits de scolarité par rapport au coût du programme.

Raymond Bachand a exprimé son désaccord avec cette option. « Les étudiants en médecine peuvent payer plus puisqu’ils feront beaucoup d’argent, convient-il. Par contre, la formation en musique coûte très cher et ils n’ont pas la même capacité à payer. » Il propose plutôt de moduler les frais selon la perspective de revenus.

Lors de son discours de fermeture, Philippe Couillard s’est démené à rappeler l’importance de l’éducation et a exprimé sa volonté d’y investir beaucoup d’énergie et de moyens. Un engagement qui semble plaire au député de Laurier-Dorion, Gerry Sklavounos. « Investir en enseignement supérieur est très important, que ce soit au cégep ou à l’université », soutient-il. M. Sklavounos appuie officiellement M. Couillard dans cette course à la chefferie.

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