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Les festivals de cinéma se tournent vers le Web en temps de pandémie

La 38e édition du Festival international du film sur l’art (FIFA) devait initialement se tenir dans diverses salles de projection de musées ou dans des salles de spectacles du 17 au 29 mars. Puisque tous ces établissements sont désormais fermés, les films constituant la programmation seront disponibles sur la plateforme Vimeo. « On s’est demandé comment trouver une autre voie pour conserver tout le travail qui a été fait depuis plusieurs mois pour l’organisation de ce festival, explique la directrice à la programmation du FIFA, Jacinthe Brisebois. Notre deuxième préoccupation a été de trouver une façon d’apporter ça au public. »

Mme Brisebois précise que les organisateurs ont dû rapidement contacter les créateurs, les ayants droit et les soumissionnaires des films programmés dans le cadre du festival pour savoir s’ils étaient d’accord avec une présentation en ligne de leurs films. Selon la directrice, le FIFA a reçu l’autorisation de diffuser plus d’une centaine des films issus de la programmation initiale du festival. Ce nombre sera certainement amené à augmenter au cours des prochains jours, puisque les organisateurs attendent toujours des réponses.

La stratégie du FIFA a aussi été prise par d’autres institutions du milieu des festivals cinématographiques. Les organisateurs du festival de courts métrages REGARD, par exemple, dont la 24e édition devait normalement se tenir au Saguenay du 11 au 15 mars, ont opté pour une stratégie similaire. Dix films tirés de la programmation initiale du festival, dont celui ayant obtenu l’Oscar du meilleur court métrage documentaire, Learning to Skateboard in a Warzone (If You’re a Girl) de Carol Dysinger, sont accessibles en ligne depuis lundi matin sur le site Internet de la Fabrique culturelle, partenaire du festival.

Le cinéma au temps du coronavirus

Mme Brisebois perçoit la diffusion de la programmation du FIFA sur le Web comme une occasion d’égayer le public en cette période de perturbation due à la pandémie. « Les gens ne peuvent pas sortir, donc ça permet d’avoir de nouvelles habitudes, de pouvoir aller à la rencontre de films qu’ils ne connaissent pas, souligne-t-elle. Je pense que ça peut être un bon divertissement ou une bonne façon de voir des films que l’on n’aurait peut-être pas osé aller voir en salles, d’avoir accès à des films différents, plutôt inspirants, qui font du bien, qui nous sortent de ce quotidien un peu difficile dans lequel les gens sont stressés et ne savent pas ce qui va se passer. C’est peut-être aussi une façon d’en tirer une forme de résilience. »

Comme prévu, le documentaire We are not princesses des réalisatrices Bridgette Auger et Itab Azzam, qui devait initialement être présenté au Cinéma Impérial, ouvrira le FIFA.

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