Les femmes d’Amos Gitaï

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Par Frédéric Bouchard
vendredi 30 janvier 2015
Les femmes d’Amos Gitaï
Amos Gitaï et les actrices Natalie Portman et Hanna Laslo pendant le tournage de Free Zone. (flikr.com/movei)
Amos Gitaï et les actrices Natalie Portman et Hanna Laslo pendant le tournage de Free Zone. (flikr.com/movei)
Depuis mercredi dernier, et jusqu'au 29 avril, le cycle de conférences et de projections Regards singuliers sur une pratique plurielle se consacre à l’œuvre du cinéaste, photographe, architecte et artiste contemporain israélien Amos Gitaï. Le tout a lieu au Carrefour des arts et des sciences du pavillon Lionel-Groulx. Je vous propose quelques collaborations féminines qui vous permettront de découvrir ou d'apprivoiser son univers.

Choisi spécialement pour son caractère multidisciplinaire, le cinéaste israélien est aussi connu pour la dimension politique de ses projets. « La sélection des films n’a pas été faite à partir de leur valeur politique, mais bien pour qu’ils représentent la diversité des thèmes et des formes explorés par le cinéaste », explique l’un des quatre coorganisateurs du cycle, Marc-Antoine Lévesque. La femme est une figure très présente de son cinéma et lui permet d’exprimer certains discours. Voici des visages féminins très connus qui façonnent le monde d’Amos Gitaï : 

Rosamund Pike

Depuis Gone Girl, du réalisateur américain David Fincher, les yeux sont rivés sur l’actrice anglaise qui tourne pourtant depuis 2002. Dans Promised Land (2004), premier volet de la trilogie des frontières, elle incarne une Anglaise dont l’aide est sollicitée par une jeune femme estonienne vendue comme prostituée dans un club israélien. Même si son rôle est secondaire, la comédienne permet de partager au spectateur sa position de voyeurisme, puis de sympathie représentée par son personnage d’étrangère.

Hanna Laslo

Dans Free Zone (2005), le deuxième volet de la trilogie des frontières, Laslo incarne une femme israélienne conduisant une jeune Américaine qui tente d’aller récupérer une importante somme d’argent à la frontière de la Jordanie, de l’Iraq et de l’Arabie Saoudite. Elle a refait sa vie avec son mari après avoir été bannie de l’Arabie Saoudite. L’actrice a d’ailleurs remporté le prix d’interprétation féminine à Cannes en 2005 pour ce rôle.

Yaël Abeccassis

Le personnage joué par l’actrice dans Kadosh (1999) est Rivka. Mariée depuis dix ans à Meir, elle ne peut lui donner d’enfant. Elle est condamnée par les hommes d’une société juive ultra-orthodoxe et sombre alors dans une profonde dépression. Le cinéaste israélien a refait confiance à l’actrice dans Alila en 2003, sorte de film choral se déroulant à Tel Aviv, où elle incarne cette fois-ci une jeune femme qui désire assouvir ses pulsions sexuelles avec un homme adultère.

Yuval Scharf

Même si elle s’est fait connaître grâce à un petit rôle dans Footnote (2011) du réalisateur israélien Joseph Cedar, l’actrice, également israélienne, est à nouveau sollicitée par Amos Gitaï pour incarner une journaliste. Dans le film Ana Arabia (2013), elle va à la rencontre d’une communauté de réprouvés juifs et arabes qui vivent en Israël. Filmé en un seul plan-séquence, le long métrage s’interroge, à travers les témoignages recueillis, sur la place de la femme dans la société israélienne. 

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le programme ici.