Les fausses nouvelles dans les fils d’actualité

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Par Félix Lacerte-Gauthier
lundi 5 février 2018
Les fausses nouvelles dans les fils d'actualité
Selon la fausse nouvelle, le bar étudiant aurait ouvert au pavillon Roger-Gaudry à la session d'automne 2018. (Photo: Wikimedia Commons | Remy Vanherweghem)
Selon la fausse nouvelle, le bar étudiant aurait ouvert au pavillon Roger-Gaudry à la session d'automne 2018. (Photo: Wikimedia Commons | Remy Vanherweghem)
La FAÉCUM a lancé un concours de création de fausses nouvelles pour ses associations membres dans le cadre du Carnaval d'hiver 2018 qui a eu des répercussions au-delà de la communauté étudiante.

Un bar étudiant du pavillon Roger-Gaudry, tenu par la FAÉCUM, aurait proposé une offre de plats abordables. Cette nouvelle, annoncée par ce qui semblait être un communiqué de la FAÉCUM, est rapidement devenue virale et a été relayée par Narcity et le Journal de Montréal. Toutefois, cette annonce a été créée de toute pièce par une association étudiante qui a imité l’interface du site Web de la Fédération. « On ne s’attendait pas à ce qu’il y ait autant d’effet viral sur certaines des Fake news qui ont été publiées sur les réseaux sociaux, confie le secrétaire général de la FAÉCUM, Simon Forest. On a remarqué que la nouvelle [du bar] s’était propagée en raison d’un lien qui proposait d’écrire à la coordonnatrice aux finances [Camille Fortier-Martineau] pour profiter d’un rabais. Le cellulaire de Camille, qui vibrait pour chacun des courriels, semblait possédé! »

Certaines nouvelles ont toutefois eu de plus grandes répercussions que d’autres. C’est le cas d’une alerte, publiée sur la page Facebook Spotted: UDeM, qui a fait état de la présence de punaises de lit à la Bibliothèque de la santé au pavillon Roger-Gaudry. « C’était probablement la nouvelle la plus délicate, puisqu’elle touchait un enjeu de santé publique, révèle la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara. De façon préventive, nous avons eu des échanges avec un exterminateur, mais j’ai pu me faire confirmer à temps que cela relevait de la fausse nouvelle. » Elle confirme en outre que l’Université a dû démentir plusieurs nouvelles dans la dernière semaine, particulièrement celle concernant la venue de Donald Trump à Montréal et à propos de l’ouverture du bar. Aucune sanction n’est prévu pour les associations. L’UdeM a cependant contacté la FAÉCUM pour la sensibiliser à cet enjeux et a obtenu une bonne collaboration de cette dernière.

De son côté, la FAÉCUM minimise les conséquences qu’a eues le défi. « On ne pense pas que ça a été une mauvaise idée, maintient Simon. On ne s’attendait pas à ce que ça prenne cette ampleur-là. Les assos se sont surpassées. Il devait y avoir de la déception pour certaines nouvelles, mais ça n’a pas été quelque chose que je considère comme trop grave. » Pour lui, le défi montre plutôt qu’il y a un manque de formation dans le parcours postsecondaire par rapport au phénomène des fausses nouvelles et de la validation de source. « On voit que même à l’UdeM, où il y a une communauté qui fait des études avancées et de la recherche scientifique, on n’est jamais à l’abri de tomber dans le panneau », résume-t-il.

Le Carnaval d’hiver de la FAÉCUM se terminera le lundi 12 février prochain, avec une soirée de visionnement à l’espace MC Hall. Quant à savoir si un défi semblable pourrait être refait dans le futur, Simon laisse le soin à l’équipe organisatrice du Carnaval 2019 d’en décider.