Les étudiants québécois obtiennent leur diplôme rapidement

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Par Edouard Ampuy
lundi 28 octobre 2019
Les étudiants québécois obtiennent leur diplôme rapidement
"Un an après s'être inscrits à un programme de premier cycle, 89 % des femmes et 87 % des hommes étaient toujours inscrits. Deux ans après l'inscription, le taux de persévérance avait diminué pour se chiffrer à 84 % chez les femmes et à 81 % chez les hommes.", explique Statistique Canada. Image parStockSnap de Pixabay
"Un an après s'être inscrits à un programme de premier cycle, 89 % des femmes et 87 % des hommes étaient toujours inscrits. Deux ans après l'inscription, le taux de persévérance avait diminué pour se chiffrer à 84 % chez les femmes et à 81 % chez les hommes.", explique Statistique Canada. Image parStockSnap de Pixabay
Les étudiants québécois prennent en moyenne moins de temps pour terminer un programme de premier cycle que ceux des autres provinces du pays, selon un récent rapport publié par Statistique Canada. L’agence gouvernementale a étudié le parcours des étudiants dans le système d’éducation postsecondaire au Canada de 2010 à 2015.

À l’automne 2010, un peu plus de 128 000 étudiants âgés de 19 ans ou moins se sont inscrits à un programme de premier cycle au Canada. Statistique Canada indique que quatre ans après leur inscription, moins de la moitié des étudiants de premier cycle avaient terminé leur programme. « La mesure du délai moyen d’obtention du grade montre que la plupart des étudiants obtiennent leur grade de premier cycle dans un délai de cinq ans », peut-on lire dans le rapport.

Cette tendance se retrouve dans la plupart des provinces à l’exception du Québec, ou 62 % des étudiants ont obtenu leur diplôme de premier cycle dans un délai de quatre ans. Après six ans, la proportion passe à 84 %. Statistique Canada précise que les étudiants de la Belle Province ont en moyenne mis moins de temps pour terminer un programme de premier cycle (4,03 années).

« (Ce résultat) pourrait s’expliquer par des différences dans le système d’éducation postsecondaire de la province, développe Statistique Canada. La grande majorité des étudiants qui commencent un programme de premier cycle au Québec ont déjà obtenu le diplôme préuniversitaire préalable du cégep, lequel requiert deux années d’études, après quoi le programme de premier cycle dure quant à lui trois ans. »

La répartition homme femme

Sur les 128 000 étudiants inscrits à l’automne 2010, environ 39 000 se sont inscrits dans un programme d’études dans le domaine des sciences, des technologies, du génie, des mathématiques et des sciences informatiques (STGM).

Statistique Canada souligne que sur cette période de cinq ans, les femmes ont été moins enclines à suivre un programme de premier cycle en STGM. « Les femmes (43 %) étaient moins susceptibles que les hommes (57 %) d’être inscrites dans un programme de premier cycle en STGM et avaient un taux de changement d’un domaine en STGM à un domaine en santé, arts, commerce, sciences humaines, éducation et sciences sociales (SACHES) plus élevé après leur première année (13 % des femmes par rapport à 7 % des hommes) », peut-on lire dans le rapport.

Néanmoins, les femmes qui ont persévéré en STGM ont obtenu leur diplôme plus rapidement que leurs homologues masculins (4,46 années contre 4,73).

Le Canada dans la moyenne de la persévérance

L’agence gouvernementale affirme qu’un an après le début de leurs études de premier cycle (en 2011), 89 % des étudiants ont poursuivi le même programme à temps plein ou partiel. En 2012, le taux de persévérance était de l’ordre de 83 %. « Les taux de persévérance dans les programmes de premier cycle des étudiants qui se sont inscrits au cours de la période allant de 2010 à 2014 étaient systématiquement supérieurs à 80 % deux ans après leur inscription », déclare Statistique Canada.

Un récent rapport indique qu’après un an, le taux moyen de persévérance des étudiants inscrits à un programme de baccalauréat ou équivalent dans les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) varie de 76 % à 92 %. La moyenne du Canada est quant à elle proche de 85 %.