Le 14 février dernier, une cinquantaine d’étudiants étrangers se sont fait un « gigantesque câlin » devant l’Université Concordia pour attirer l’attention sur les défis financiers auxquels ils font face.
Les participants de cet événement, organisé par l’Association des étudiants des cycles supérieurs de Concordia, ont envoyé des enveloppes remplies de centaines de cartes de Saint-Valentin à la première ministre, Pauline Marois, au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Pierre Duchesne, et aux gestionnaires de Concordia.
Les étudiants étrangers voulaient, d’une part, dénoncer les compressions budgétaires imposées aux universités qui mènent les étudiants étrangers à écoper de l’augmentation des frais de scolarité et, d’autre part, demander à Concordia d’annuler les mesures punitives financières pour les étudiants affectés par les délais dans les transferts de fonds dûs aux sanctions formulées contre leur pays d’origine. Ils manifestaient aussi contre la hausse arbitraire des frais de scolarité pour les étudiants étrangers. « Les politiques concernant les frais de scolarité permettent une augmentation annuelle des frais des étudiants étrangers de 10 % par an et, dans le cas de six disciplines du premier cycle, il n’y a aucune limite d’augmentation définie », explique l’association dans un communiqué.
« Nous demandons un traitement équitable, déclare dans le communiqué l’étudiant dominicain en sciences politiques, Mario Nouel. Ne nous tenez pas à l’écart de la société québécoise, nous avons aussi droit à une qualité de vie décente ici. Plusieurs d’entre nous faisons l’effort d’apprendre le français, car nous voulons contribuer au développement de la société québecoise. Nos regards se tournent maintenant vers le Sommet sur l’enseignement supérieur. »
La vice-présidente externe de l’association des étudiants des cycles supérieurs à Concordia, Nadia Hausfather, se félicite de voir les étudiants étrangers descendre dans la rue. « C’est bien qu’ils aient fait entendre leur voix sans avoir peur, car ils entendent souvent des rumeurs leur faisant croire qu’ils peuvent être expulsés du Canada s’ils manifestent », souligne celle qui trouve que la question des étudiants étrangers est trop peu discutée.
D’autres actions sont prévues, mais l’association attend la tenue du Sommet pour les préciser.