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Les enjeux d’une reprise d’études

Reprendre des études après plusieurs années sur le marché du travail vient avec son lot de défis. Pour en savoir plus sur les difficultés que rencontrent plus particulièrement les personnes qui font leur retour sur les bancs de l’école, Quartier Libre a rencontré quatre étudiant·e·s qui débutent le certificat en journalisme multiplateforme à la Faculté de l’éducation permanente (FEP) de l’UdeM.

Crédit photo : Odile Joron
Crédit photo : Odile Joron

VANESSA ALLNUTT
Chargée de mission aux partenariats institutionnels à la Bibliothèque et archives nationales du Québec (BAnQ)

MARC-OLIVIER BISSON
Avocat spécialisé en litiges

« La charge de travail est mon plus gros défi, c’est ce qui m’a le plus inquiétée. Il m’est notamment arrivé, en raison de mon emploi qui est exigeant et prenant, de me dire : “est-ce que je vais être capable de rajouter ces études à ma charge actuelle?” ».


Et en même temps, je me rends compte maintenant qu’on a commencé la session, que faire des études me sort justement du quotidien, et donc me fait du bien. J’ai besoin d’être stimulée intellectuellement, et je le suis d’une certaine façon dans mon emploi actuel, mais ce n’est pas la même chose. »

« L’une des difficultés que j’ai rencontrées est de [retourner] aux études, et d’accepter de m’asseoir en classe avec des gens qui n’ont pas le même bagage d’expérience que moi. Bien que le certificat fasse partie de la FEP, je suis quand même entouré de gens qui sont plus jeunes, dont ce sont parfois les premières études. Tout ça me force à me remettre beaucoup en question, notamment à me demander : “est-ce que j’ai subi un échec dans ma première profession ?”. J’ai quitté un emploi avec un très bon salaire, alors ça me donne l’impression que je repars à zéro. Ça crée une charge mentale, un certain épuisement de me dire que je recommence tout. »

Crédit photo : Odile Joron
Crédit photo : Odile Joron

ÉTIENNE MILOUX
Directeur de projets dans un bureau d’architecture

JENNIFER JETTÉ
Technicienne en administration dans la fonction publique

« Avoir trois sites différents : Studium, le Centre étudiant et Mon UdeM, pour les travaux et les communications, je trouve ça un peu compliqué. Par exemple, j’ai découvert ma boîte courriel la veille de la rentrée, en me disant: “ah, OK, j’ai une boîte courriel, j’ai reçu plein de messages dans les dernières semaines, et je ne sais pas du tout ce que c’est.” »


Aussi, je constate que les profs ajoutent certaines choses sur Studium un peu à la dernière minute, alors que je n’ai pas le temps d’aller regarder si le contenu du cours a changé quand je suis au travail. Je ne m’en rends compte qu’en arrivant au cours, donc ce n’est pas l’idéal. »

« Plus le temps passe, plus l’anxiété s’installe, surtout sur le plan de la performance. On dirait que plus tu progresses dans ton milieu de travail, ou que tu as d’autres expériences de vie, plus tu veux tout bien comprendre tout de suite et tout maîtriser rapidement. Ce qui fait que parfois, ironiquement, je vais plus lentement à cause du stress, et donc mon cerveau n’est peut-être pas aussi vif qu’il devrait l’être. Heureusement, j’ai de la chance de travailler dans la fonction publique, cela me permet une certaine flexibilité pour ce qui est des congés. Ça me permet d’avoir plus de temps pour bien réaliser mes travaux quand j’en ressens le besoin. »

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