Les cours en ligne gratuits au secours de la Californie

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Par Fanny Bourel
samedi 16 mars 2013
Les cours en ligne gratuits au secours de la Californie
Le président du Sénat de l'État de Californie, Darrell Steinberg, a proposé une loi visant à faire reconnaître, par les universités publiques, les crédits obtenus par les étudiants suivant des cours en ligne gratuits. (Crédit : Flickr.com-ProComKelly)
Le président du Sénat de l'État de Californie, Darrell Steinberg, a proposé une loi visant à faire reconnaître, par les universités publiques, les crédits obtenus par les étudiants suivant des cours en ligne gratuits. (Crédit : Flickr.com-ProComKelly)

Une loi a été présentée mercredi devant le Sénat de l’État de Californie pour obliger les universités publiques à accepter les crédits obtenus par les étudiants qui suivent des cours en ligne gratuits, connus sous le nom de MOOC. Cette loi vise à pallier le manque criant de places dans les cours proposés par les universités. Les cours en ligne gratuits connaissent un développement fulgurant depuis leur apparition il y a un an.

La Californie fait face à un problème de manque de places dans ses universités publiques, causé par des compressions budgétaires conjuguées à la hausse du nombre d’étudiants. À la session d’automne, plus de 472 000 étudiants sur les 2,7 millions que comptent les collèges communautaires californiens ont dû être mis sur une liste d’attente, car certains cours étaient complets.

Pour remédier à cette situation, le président démocrate du Sénat de Californie, Darrell Steinberg, a présenté une loi afin que les étudiants puissent suivre des cours en ligne gratuits et voir les crédits de ces cours reconnus par les universités. Ainsi, poursuivre leurs études, ils n’auraient plus à attendre qu’une place se libère dans des cours complets. 

Cette volonté de faire appel aux plates-formes de cours en ligne gratuits fait des vagues en Californie. Certains craignent que l’État de Californie se décharge de l’enseignement supérieur en le confiant au privé. D’autres se félicitent de cette loi qui favoriserait une plus grande accessibilité à l’enseignement supérieur. 

Selon un article publié jeudi dans le journal spécialisé The Higher Chronicle of Educationun conseil composé de neuf membres universitaires, identifierait cinquante cours de base que les étudiants doivent suivre — dans lesquels il est souvent difficile d’obtenir une place — et approuverait les cours en ligne dont les crédits seraient reconnus par les établissements d’enseignement supérieur publics. 

L’Université publique de San José avait signé en janvier un partenariat avec la plate-forme de cours en ligne gratuits, Udacity, pour offrir des cours en ligne crédités à bas coûts à ses étudiants.