L’économiste en herbe du Quartier Libre, François Sabourin, a sélectionné
pour vous quelques graphiques pour illustrer certaines tendances lourdes
dans le domaine du financement des études universitaires. Conclusion maison
: Les étudiants paient plus, pour la même chose.
Les droits de scolarité québécois ont augmenté au cours de la dernière décennie [graphique
1]. Une tendance semblable s’observe au Canada et aux États-Unis. Selon le
magazine hebdomadaire britannique The Economist, les droits de scolarité augmentent
plus que le prix de presque tous les autres biens. Malgré cette hausse, la part du PIB
consacrée à l’enseignement universitaire et les dépenses des universités par étudiant restent
stables. Les étudiants paient plus sans savoir pourquoi. Il y a anguille sous roche.
Par ailleurs, la part des dépenses gouvernementales québécoises en éducation a diminué au
cours de la dernière décennie [graphique 2]. De plus, la part de l’économie consacrée aux
dépenses universitaires est plus élevée au Québec que dans le reste du Canada [graphique
3].Ainsi, l’éducation supérieure occupe une place importante dans l’économie québécoise.
En 2007-2008, les universités québécoises ont dépensé environ 28 000 $ par étudiant, soit
200 $ de moins que les autres universités canadiennes [graphique 4]. Toutefois, le coût de
la vie au Québec est 11 % moins élevé que la moyenne canadienne, ce qui permet aux étudiants
québécois de se comparer avantageusement à leurs confrères des autres provinces.