Les causes des problèmes en santé selon Amir Khadir

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Par Mylène Gagnon
mardi 27 mars 2018
Les causes des problèmes en santé selon Amir Khadir
Le député de Mercier s'est adressé aux étudiants de l'UdeM. (Photo: Mylène Gagnon)
Le député de Mercier s'est adressé aux étudiants de l'UdeM. (Photo: Mylène Gagnon)
Le député de Québec solidaire (QS) Amir Khadir a visité l’UdeM dans le cadre de la Semaine solidaire organisée par QS UdeM. Près de quatre-vingts étudiants ont assisté à cette conférence abordant la crise dans le milieu de la santé.

La rémunération des médecins spécialistes fait les manchettes depuis des mois. Pour le député de Mercier, le problème réside dans la rémunération à l’acte des médecins. « Le Commissaire à la santé et au bien-être a conclu que le paiement à l’acte augmente le volume, mais diminue la qualité de l’acte », relate-t-il.

M. Khadir affirme que la situation a changé depuis les années 1950. Alors qu’à l’époque, les gens souffraient de maladies aiguës, aujourd’hui, ils souffrent davantage de maladies chroniques, ce qui demande un suivi régulier, explique-t-il.

L’augmentation du financement du système de santé se serait faite au compte-gouttes ces dernières années selon le député de Mercier et un écart de 5 % existerait par rapport à la croissance des coûts du système de santé. Il s’insurge contre l’égoïsme de la Fédération des médecins spécialistes du Québec.

Depuis sa création en 2006, Québec solidaire se targue d’avoir mis les projecteurs sur un autre dossier chaud, jusqu’alors ignoré des gouvernements. « Entre 1998 et 2011, la facture des médicaments a triplé, s’exclame celui qui est aussi un médecin spécialiste, passant de 950 millions de dollars à 3 milliards de dollars. » De là est venue l’idée de créer Pharma-Québec, c’est-à-dire une réforme de la structuration des médicaments. « Nous avons analysé ce qui s’est fait en Nouvelle-Zélande, par un gouvernement conservateur, soutient-il. […] Étant l’acheteur et ayant une grosse demande, le gouvernement peut agir et négocier dans l’intérêt du public. Le prix des médicaments a alors baissé de deux tiers. » Lorsque le Parti québécois (PQ) est brièvement revenu au pouvoir, entre 2012 et 2014, certaines recommandations de QS auraient été retenues, d’après le conférencier.

Pour expliquer l’état dans lequel se trouve le système de santé québécois, le député a profité de cette tribune pour critiquer tour à tour le gouvernement péquiste de Lucien Bouchard, de 1996 à 2001, et le gouvernement libéral de Jean Charest, de 2003 à 2012. « [Lucien Bouchard] avant de devenir chef du PQ, avait des liens étroits avec le parti conservateur à Ottawa, révèle M. Khadir. Il a inculqué dès le début des politiques néo-libérales qui ont eu comme conséquence la fermeture de lits d’hôpitaux, la diminution du financement des Centres locaux de services communautaires et la retraite forcée de milliers d’infirmières et de médecins. »

Le médecin spécialiste a poursuivi en analysant comment les gouvernements au pouvoir ont réussi à transformer le système de santé alors que la population en était satisfaite.

Pour conclure cette Semaine solidaire, QS UdeM organise une soirée au Saint-Houblon le 29 mars pour rencontrer étudiants et professeurs solidaires de l’UdeM.