« Les éditeurs sont ceux qui parviennent à concilier l’homme de lettres et l’entrepreneur », explique le directeur général et responsable de la vente de droits aux Presses de l’UdeM, Patrick Poirier.
Lorsque l’éditeur lit un texte qui lui semble pertinent, il le soumet à une évaluation par des experts sur le sujet du texte dans le cas de publications scientifiques. Pour les ouvrages littéraires, l’éditeur se fie davantage à son expérience de lecteur et à celle de son directeur littéraire. Par la suite, l’éditeur recherche du financement, puis va de l’avant avec la publication, ce qui inclut la correction et la mise en page, en collaboration avec l’auteur. « En apposant son nom ou celui de la maison d’édition au bas du livre, un éditeur s’engage de facto dans l’espace public, explique M. Poirier. Il doit se faire le médiateur de l’œuvre auprès des librairies et du public ».
Avec l’avènement de l’ère numérique, le fonctionnement de l’édition est appelé à changer. « Dans le milieu universitaire, les organismes subventionnaires exigent de plus en plus que les éditeurs mettent en libre accès sur le web les ouvrages des chercheurs, explique M. Poirier. Si les ouvrages deviennent gratuits sur le web, cela change la donne au niveau de notre revenu et de l’encadrement que nous pouvons faire en tant qu’éditeur d’un texte. » Les décideurs publics devront prendre en considération le travail éditorial qui est fait en ligne et assurer un financement adéquat aux maisons d’édition, selon M. Poirier. L’enjeu numérique dépend également du type de maison d’édition.
Il existe des formations à l’UdeM qui présentent les rouages de l’édition. Le Département des littératures de langue française offre des cours à ses étudiants tels que Littérature et édition et Pratiques de l’édition numérique. De même, le Département offre la possibilité à ses étudiants d’effectuer un stage en maison d’édition.
