Société-Monde

L’EDI au centre des inquiétudes sur la liberté universitaire

«?Nous ne saurions sacrifier la liberté universitaire au nom de certaines luttes, au risque d’y perdre les deux au bout du compte?», a écrit la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, dans une lettre adressée aux dirigeant·e·s des établissements universitaires le lundi 16 janvier et publiée sur le site Internet du Devoir. Cette missive tient à la fois du rappel à l’ordre par rapport à l’application de la Loi sur la liberté académique et d’une preuve de soutien en cas d’arbitrage au sujet de questions controversées.

La ministre commence par évoquer la notion de «?liberté académique?» et les raisons qui l’ont poussées à prendre position en faveur de sa défense. Qualifiant la liberté universitaire de «?valeur fondamentale?», mais aussi de «?valeur québécoise?», Mme Déry conclut cette partie en écrivant qu’«?il est de [s]on devoir de[…] le rappeler et de [s]’assurer qu’elle est respectée.?»

L’EDI au cœur des enjeux

L’autrice de la lettre s’attaque ensuite plus en profondeur à la question qui motive l’envoi de celle-ci : les mesures de l’EDI prises dans les universités québécoises.

La ministre fait référence, sans la nommer, à la polémique provoquée par l’exclusion des hommes blancs non handicapés de certains appels à candidatures pour les Chaires de recherche du Canada à l’Université Laval [ndrl : Quartier Libre a traité ce sujet dans deux articles la semaine passée]. Elle déclare ainsi que «?la poursuite d’objectifs visant la diversité et l’inclusion au sein des établissements d’enseignement est légitime et nécessaire?», mais que «?les exigences Équité, Diversité et Inclusion (EDI) des programmes de Chaires de recherche du Canada, fixées par le gouvernement fédéral, viennent plutôt restreindre certains droits et réduire la primauté des notions de compétence et d’excellence?».

Partager cet article