Pour la réfugiée haïtienne Florence François, il est important de garder le contact avec l’UdeM une fois diplômée. « C’est un partage de savoirs », développe-t-elle, enthousiaste. Florence souhaite par ailleurs renouveler l’expérience. « L’été prochain, je souhaite être à l’école d’été sur la violence conjugale », confie celle qui est arrivée au Canada en 2006.
Florence a obtenu un baccalauréat par cumul en novembre 2017. C’est pour se préparer à une maîtrise en travail social qu’elle a participé à l’école d’été sur l’itinérance organisée par le Praxis l’année dernière. Elle explique avoir apprécié le format intensif de la formation. « On a passé 5 jours, 8 heures par jour à en parler sous toutes ses coutures : droits des itinérants, l’accès aux services, le logement et la santé mentale et physique », détaille-t-elle.
Une pédagogie différente
Le catalogue de formations de Praxis s’adresse à des professionnels. Les formations sont principalement offertes aux diplômés de l’UdeM et aux étudiants actuels, mais elles sont également accessibles au reste de la population. « On cherche à favoriser la mixité, affirme la coordonnatrice du centre de formation continue Praxis, Amel Chamakh. Ça permet d’enrichir l’expérience. » Selon elle, le centre cherche depuis sa création à ouvrir ses formations au plus grand nombre.
Certaines d’entre elles trouvent des applications inattendues. « On pensait que le cours de communication non verbale s’adresserait aux professionnels des ressources humaines, explique Mme Chamakh. Mais on s’est rendu compte que la formation pouvait être utile aux médecins. »
C’est le cas du cours du professeur au Département de sociologie Éric Lacourse. Spécialiste en méthodologie de recherche, il s’intéresse aux formations à distances et aux bases de données depuis plus de 10 ans. Pour cette formation, M. Lacourse a fait créer des machines virtuelles qui permettent à ses étudiants d’effectuer l’analyse de bases de données importantes à partir de n’importe quel appareil. « C’est comme si on travaillait de notre propre ordinateur, mais sur des bases de données qui seraient trop lourdes autrement », précise le professeur.
Son cours sur la science des données se fait entièrement en ligne. « Beaucoup de gens parlent d’intelligence artificielle, affirme-t-il. Ce que j’offre, c’est la base avant d’appliquer l’intelligence artificielle. »
M. Lacourse estime que son cours est applicable dans de multiples domaines. Cet outil a été créé spécifiquement pour ce cours mais le professeur espère le proposer à tous les étudiants de l’UdeM.
Une formation pratique
La coordonnatrice du centre de formation continue explique que, dans la pratique, les professionnels ont besoin de se baser sur des faits, pas sur des idées reçues. « Surtout quand on parle d’itinérance ou encore de violence faites aux femmes, il faut éviter de diffuser des clichés », insiste-t-elle.
Le catalogue de cours du centre de formation est fondé sur la recherche faite à l’UdeM autant que sur les besoins de la société. « Le but c’est de rendre accessibles les résultats de la recherche pour ceux qui ont avantage à mettre à jour leurs connaissances », précise Mme Chamakh.
Des écoles d’été populaires
Mme Chamakh affirme que les écoles d’été sont les formations les plus populaires. Offertes entre les mois de mai et d’août, souvent de façon intensive, elles permettent aux étudiants et aux professionnels de se retrouver sur les bancs de l’école. « Tout le monde est gagnant, s’exclame Mme Chamakh. Les étudiants côtoient des professionnels, peuvent faire du réseautage, et les professionnels se tiennent à jour. »
Pour Mme Chamakh, Praxis permet à l’Université de décloisonner la connaissance et de mettre la recherche universitaire en pratique.