Le décès d’une grand-mère devient l’occasion pour quatre amis d’enfance de se réunir et de voir leur passé ressurgir. « C’est une pièce sur le deuil, la mémoire et l’oubli, explique l’étudiante à la maîtrise en littératures de langue française Miriam Bolduc, qui a co-écrit le texte avec l’étudiante au même programme Émilie Coulombe. On s’est demandé comment la mémoire pouvait être contaminée par l’oubli, être défaillante, trouée, parfois cruelle aussi. »
Derrière le titre énigmatique de la pièce se cache une métaphore du surgissement, raconte la co-auteure. La pièce tourne autour de l’idée d’imprévu, de l’incontrôlable qui surgit, comme un orignal sur la route. « C’est un sujet fort mais on rit beaucoup, assure Miriam. La tonalité est grinçante et l’ironie très présente ! »
Avec cette représentation, le TUM renoue avec la lecture théâtrale, une pratique qui permet de faire découvrir un texte et d’en tester la compréhension, la structure auprès du public. « Une lecture théâtrale, c’est vraiment joué, rappelle la metteure en scène et étudiante à la maîtrise en études cinématographiques Charlotte Gagné-Dumais. On travaille beaucoup sur la précision dans l’interprétation pour mettre en valeur le texte, c’est un défi pour les comédiens. »
Les deux auteures n’ont pas été associées à ce travail. Elles découvriront la lecture proposée par la troupe du TUM pour la première fois vendredi. Une démarche qui, elles espèrent, nourrira le travail de réécriture de la pièce. « Nous avons laissé Charlotte s’approprier le texte à sa façon, explique Miriam. On a hâte de découvrir ce nouveau regard sur notre travail, c’est vraiment intéressant car on va sans doute retravailler la pièce par la suite. »
Le TUM a réuni la créativité des trois étudiantes pour proposer deux soirées qui viennent enrichir sa programmation traditionnelle. La représentation de vendredi sera suivie d’une discussion avec la troupe et les auteures.