Culture

De Piaf à Adèle

«Chaque année, je demande aux étudiants de proposer des thèmes, des coups de cœur qu’ils aimeraient chanter ou entendre, à partir desquels on essaye de dégager un fil conducteur, explique la directrice artistique de VolUM, Pascale Séguin, aux commandes de la troupe depuis huit ans. Cette année, ils voulaient faire une rétrospective. » Un thème ouvert qui permet une grande liberté dans le choix des chansons. Ainsi, le public redécouvrira notamment « La vie en rose » d’Édith Piaf, « I get around » de The Beach Boys, « Billie Jean » de Michael Jackson ou encore « Julie » des Colocs.

La troupe interprétera aussi une version à capella de « New York, New York » de Liza Minnelli et, en plus petite formation, « I Will Always Love You » de Whitney Houston. Deux titres qui, selon Mme Séguin, représentent de vrais défis vocaux. « Certaines chansons sont exécutées par la troupe au complet, mais parfois il s’agit d’une personne avec deux choristes, d’un solo ou encore d’un petit ensemble », explique-t-elle. Côté mise en scène, quelques numéros sont chorégraphiés tels que le standard de jazz « Sing, Sing, Sing » de Louis Prima en ouverture, « Proud Mary » de Tina Turner ou encore « Uptown Funk » de Bruno Mars pour clore la représentation.

La plupart des membres de la troupe – sélectionnés en audition – ont une expérience en chant, amateure ou professionnelle. « Je chantais quand j’étais adolescente, je faisais beaucoup de concours, puis j’ai arrêté pendant cinq ans, raconte l’étudiante au baccalauréat en enseignement du français au secondaire Catherine Bélot. Pour moi, la troupe est l’occasion de redécouvrir cette passion que j’ai abandonnée et de la partager. Les chansons de groupe demandent beaucoup de concentration et de pratique, surtout lorsqu’il est question d’harmonie, car on a chacun une tonalité différente à exécuter. » Elle participe pour la première fois à VolUM.

Pour l’étudiant à la mineure arts et sciences El Mehdi Tarik qui a rejoint le groupe il y a deux ans, la difficulté de ce spectacle est de bien jouer son rôle d’interprète. « On travaille énormément sur cet aspect en répétition, indique-t-il. Le style des années 1940 n’est bien évidemment pas celui d’aujourd’hui. Quand on passe de Nat King Cole à Adele, c’est un véritable défi d’adaptation pour offrir au public un bon show, une version qui se rapproche de l’originale. » Se mettre dans l’émotion d’une chanson requiert une gymnastique particulière de l’esprit qui, selon El Mehdi, se rapproche de celle d’un comédien.

« C’est difficile de faire en sorte que tout le monde y trouve son compte, d’amener les étudiants à se dépasser, de les convaincre de sortir de leur zone de confort », conclue Mme Séguin. Elle estime que si la troupe représente beaucoup de travail, elle apprécie voir les étudiants s’épanouir.

 
Le temps d’une chanson
Vendredi 18 mars et samedi 19 mars à 19h30
Centre d’essai, Pavillon J.-A.-DeSève
332, boul. Édouard-Montpetit | 6e étage
Étudiants : 7 $ | Grand public : 10 $
 

Partager cet article