Culture

Ventis et soupiraux, turbulences et essouflements, de Pierre Granche. Courtoisie Centre d'exposition UdeM

Le souffle de Pierre Granche

Quand on emprunte la passerelle qui traverse le hall du Centre d’exposition de l’UdeM, difficile de rater l’imposant cylindre en aluminium fixé au mur. Au sommet de celui-ci, un aileron d’avion et trois arbres inclinés, comme courbés par un vent puissant. Une œuvre qui, perchée sur son mur, semble avancer inlassablement.

Le découpage des feuilles d’aluminium, tenues ensemble par des boulons, rappelle une autre œuvre de Pierre Granche, Comme si le temps… de la rue, exposée, elle, dans l’espace culturel George-Émile-Lapalme, à la Place des Arts.

Dévoilée au Musée des beaux-arts de Montréal, lors d’une exposition de 1993 intitulée « L’Art prend l’air : vol parallèle », l’œuvre a été donnée à l’UdeM en 2004. Elle se composait initialement de cinq éléments, dont un seul a été conservé par l’artiste, pour une question de place.

Ventis et soupiraux, turbulences et essouflements a d’abord été installée au niveau du sol, mais une série d’incidents a fait revenir les responsables du Centre d’exposition, qui s’occupent de l’art public du campus, sur leur décision. « L’œuvre a été endommagée lors d’une partie de hockey improvisée dans le hall, déplore l’assistante aux communications du Centre d’exposition Myriam Barriault. Elle a aussi reçu un coup de la polisseuse à planchers. Après plusieurs restaurations, il a été convenu que l’œuvre serait plus en sécurité en hauteur. »

Pierre Granche a enseigné en Arts plastiques au Département d’histoire de l’art de l’UdeM, de 1975 à sa mort en 1997. « Il était aussi une figure très importante de l’art public québécois, note Mme Barriault. Cette œuvre est un reflet de ce qu’est sa collection. » L’UdeM détient le fonds Pierre-Granche, une collection de 1 314 œuvres et documents produits par l’artiste au fil de sa carrière.

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