Environ 25 étudiants ont participé au rassemblement udemien organisé par le Réseau des universitaires en sciences et humanités (RUSH) le 28 octobre dernier au pavillon 3200 Jean-Brillant. Ils ont de nouveau déploré la faiblesse des mesures prises par la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM) par rapport à la démission de Guy Breton. Réflexions sur l’avenir.
Certains membres ont dénoncé le manque d’appui de la Fédération dans le dossier des interventions policières sur le campus des 27 et 28 août dernier. Des étudiants n’étaient, selon eux, même pas au courant que le recteur, Guy Breton, avait eu recours aux forces policières au sein même du campus, pour empêcher des personnes de manifester le jour de la rentrée.
Toujours selon les participants, il aurait été la responsabilité de la Fédération de publiciser les pratiques de la direction et de mieux appuyer la demande de démission formulée à l’endroit du recteur. Comme lors du congrès extraordinaire de la FAÉCUM du 10 octobre dernier, la plupart des participants ont réclamé une fois de plus la démission du recteur. Certains ont cependant tenu à mettre un bémol. «Guy Breton représente assez bien le système, mais ce n’est pas le système en soi», explique un participant qui préfère garder l’anonymat.
Tous s’entendent pour dire que la démission de M. Breton seule ne suffirait pas à régler tous les problèmes. Il faudrait selon eux une refonte complète du mode de financement des universités pour permettre aux institutions de retrouver leur indépendance d’enseignement et de recherche.
Les avis semblent très partagés sur la faisabilité de déclencher une semaine complète de grève dans le cadre du mouvement mondial, qui est prévu du 14 au 21 novembre prochain. Certains étudiants prônent le débrayage, alors que d’autres s’inquiètent du niveau de fatigue général au sein des associations étudiantes à la suite des mouvements du «printemps érable». Tous s’accordent sur la nécessité de suivre le mouvement, au moins pour la journée du 22 novembre.
Les étudiants ont discuté du Sommet sur l’Enseignement supérieur promis par le gouvernement péquiste. Tous croient à la nécessité de bien se préparer à défendre certains enjeux précis, importants pour les étudiants. Une tribune comme celle-là ne se représentera probablement pas de sitôt. Le président de l’Association des étudiants des cycles supérieurs du département de sociologie (ACSSUM), Michel Sancho, abonde en ce sens. « Il va falloir faire attention à la représentativité au sommet de l’éducation, explique-t-il. Faire des propositions claires dans nos assemblées sur ce que l’on veut, la gratuité scolaire ou le gel.»
Les étudiants présents restent cependant sceptiques quant aux réels enjeux de ce Sommet, alléguant qu’il s’agira probablement d’une opération de relation publique du gouvernement péquiste, plutôt que d’un outil pour réformer le système en profondeur. Les dates du Sommet seront connues dans les prochaines semaines.