Le RIASQ interpelle le gouvernement quant à sa gestion de la vie socioculturelle dans les cégeps

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Par Romeo Mocafico
mercredi 24 février 2021
Le RIASQ interpelle le gouvernement quant à sa gestion de la vie socioculturelle dans les cégeps
Le président du RIASQ évoque un système de "deux poids deux mesures", soulignant qu'il est incohérent d'autoriser des activités culturelles dans certaines structures, comme dans des émissions télévisées, et pas dans d’autres. Crédit : RIASQ via Flickr, CC BY-NC-SA 2.0.
Le président du RIASQ évoque un système de "deux poids deux mesures", soulignant qu'il est incohérent d'autoriser des activités culturelles dans certaines structures, comme dans des émissions télévisées, et pas dans d’autres. Crédit : RIASQ via Flickr, CC BY-NC-SA 2.0.

Pour le président du Réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec (RIASQ), Jacques Gauthier, interdire les activités culturelles dans les cégeps pour les autoriser ailleurs est un « non-sens ».

Dans une lettre ouverte publiée par Le Devoir, M. Gauthier met en avant la gestion de la pandémie dans le milieu collégial. « Depuis le début de cette pandémie, le milieu culturel s’est fait dire par toutes les tribunes qu’il devait se réinventer, déclare le président du RIASQ. Mais comment peut-on être créatif lorsqu’on a des bâtons dans les roues ? »

Pour lui, les récents assouplissements dans l’enseignement supérieur annoncés le 4 février dernier ont été apportés dans le seul but de servir les intérêts pédagogiques des établissements. Or, il rappelle que les activités socioculturelles sont toujours à l’arrêt dans les cégeps et que ces derniers ont dû annuler de nombreux évènements, parmi lesquels le concours francophone des arts de la scène du milieu collégial québécois, Cégeps en spectacle.

Des ajustements inéquitables

« Comment se réinventer quand on apprend à créer ? s’interroge M. Gauthier. Comment s’exprimer quand on est confiné ? Comment briser l’isolement en ne permettant que d’étudier ? Les assouplissements annoncés ne sont tout simplement pas suffisants. Ils sont aussi inéquitables. » Pour le président du RIASQ, organiser des activités culturelles dans certaines structures, comme dans des émissions télévisées, et pas dans d’autres, est incohérent. Il estime qu’il y a « deux poids deux mesures. »

« La question ici n’est pas de dénoncer la tenue des prestations auxquelles nous nous référons (bien au contraire !) ou de permettre l’impossible : nous demandons seulement d’être soumis aux mêmes règles que celles qui sont exigées pour les activités dites pédagogiques ou encore pour le milieu professionnel des arts de la scène », poursuit M. Gauthier, qui rappelle que son organisme est au service de 200 000 étudiants de 75 cégeps. Il craint que ce modèle de gestion de crise, inéquitable à ses yeux, freine les futurs artistes dans leur élan.

La lettre ouverte se trouve sur le site Internet du journal Le Devoir.