Le retour de la troupe de théâtre de l’UdeM sur les planches

« C’est une œuvre phare du théâtre québécois, mentionne le metteur en scène de la pièce, Émanuel Frappier. Ce sont des voisines, des sœurs qui habitent pas mal toutes proches et qui se rencontrent dans une maison pour coller des timbres et ça vire un peu à la pagaille. »

À l’occasion de ce marathon de collage de timbres, ces Montréalaises font entendre leurs misères, leurs espérances, leur aliénation, leurs frustrations et leurs calomnies. Et alors .

Une mise en scène contemporaine

« Il fallait répéter à deux mètres de distance, donc j’ai coupé de moitié le nombre de personnages », explique le metteur en scène. La pièce, qui en compte initialement quinze, est jouée dans cette version udemienne par huit étudiantes. « Pour que les filles aient plus de temps de jeu et qu’on soit capable de créer une mise en scène intéressante à deux mètres », poursuit M. Frappier.

La pièce originale, d’une durée de deux heures, subit donc des coupures et cette adaptation du TUM dure 1 h. « Ça a été un gros travail de coupure, admet M. Frappier. On a demandé des droits et Michel Tremblay a répondu lui-même : “Allez-y, adaptez comme vous voulez !” »

Les répétitions de la pièce ont débuté en octobre, mais la troupe a dû s’exercer à distance dès décembre. « On a quasiment fait toutes nos répétitions sur Zoom, et là, on vient tout juste de revenir en présentiel dans les locaux de l’UdeM, ça fait du bien de se retrouver, avec les costumes, etc., se réjouit le metteur en scène. J’avais fait des PowerPoint avec des flèches et je disais : “Quand tu dis telle réplique, tu te déplaces à tel endroit, tu fais ça…” »

Créer ensemble une œuvre collective

Le metteur en scène des Belles Sœurs, interrogé par Quartier Libre sur les ondes de CISM le vendredi 11 mars dernier, a souligné le désir des comédiennes de jouer ensemble. « Je pense c’est important aussi pour les filles de se retrouver en gang, estime-t-il. Outre le fait de monter une pièce, il y a ce besoin de se rassembler, de se réunir, puis de créer ensemble une œuvre collective. »

La troupe jouera Les Belles Sœurs du jeudi 17 au samedi 19 mars au Centre d’essai du pavillon J.A.-DeSève. Le prix des billets est de 10 $, et les personnes qui souhaitent assister aux représentations doivent réserver leur place en ligne au préalable.