Culture

Les Trois Accords ont donné leur premier spectacle extérieur d'envergure à l'UdeM en 2003. (Photo: courtoisie Disques La Tribu)

Le retour aux sources des Trois Accords

Dans le cadre du Spectacle de la rentrée le 12 septembre prochain, la formation drummondvilloise Les Trois Accords remettra les pieds là où tout a commencé, une décennie après avoir donné un spectacle mémorable lors d’un match des Carabins. Entretien avec le batteur Charles Dubreuil et le bassiste Pierre-Luc Boisvert.

Quartier Libre : Pourquoi avoir accepté de jouer au Spectacle de la rentrée de l’UdeM ?

Charles Dubreuil : C’est toujours le fun de faire des spectacles pour les étudiants. On le sait que ça va être un gros party ! Dès qu’on a l’occasion d’en faire un, on n’hésite pas. Contrairement à d’autres groupes qui rêvent de jouer à Osheaga à 9 h 15, nous, notre but, c’est de faire le plus possible de spectacles rassembleurs comme ça.

Pierre-Luc Boisvert : C’est bien aussi de jouer au début de l’année. Les étudiants ne sont pas encore brulés de leur session et sont donc très motivés à embarquer avec nous.

Q. L. : Votre histoire avec les étudiants de l’UdeM est très particulière. Quel rôle ont-ils joué dans votre succès ?

C. D. : C’est grâce à eux qu’on a cru pour la première fois qu’on pourrait vivre de notre musique. Nos chansons jouaient tout le temps à la radio étudiante CISM, et on sentait qu’il se passait quelque chose. Je me rappelle, entre autres, d’un spectacle qu’on a fait au Café Chaos en 2003. Sans publicité, ni même promotion sur les médias sociaux, on a rempli la salle. Sérieusement, on ne comprenait pas ce qui nous arrivait. Il y a des groupes qui s’acharnent toute leur vie à essayer de remplir des salles, et ça ne fonctionne pas. Nous, on a eu la chance d’avoir une bonne tape dans le dos.

Q. L. : Votre premier spectacle extérieur d’envergure s’est également déroulé à l’UdeM, lors d’un match de football des Carabins en 2003. Quels souvenirs en gardez-vous ?

P.-L. B. : On devait faire trois shows, un au tailgate, un à la mi-temps et l’autre dans une salle juste à côté. Je me rappelle qu’on était très nerveux.

C. D. : On a appris que c’est impossible de faire trois shows en une demi-journée ! On a également compris que c’est mieux d’avoir un vrai technicien derrière la console plutôt qu’un étudiant. En fin de compte, on a eu une belle expérience. Même si le son était dégueulasse et qu’on entendait fuck all, les étudiants ont été super accueillants. Ça a marqué le début d’un gros tourbillon de spectacles pour nous.

Q. L. : Pour ce retour à l’UdeM le 12 septembre prochain, à quoi les étudiants peuvent-ils s’attendre ?

P.-L. B. : Ils peuvent s’attendre à un show complet, rempli de chansons de notre dernier album et de nos grands succès. Comme chaque fois, on a aussi des surprises qu’on ne peut pas dévoiler tout de suite.

C. D. : On n’a pas encore planifié la liste officielle, mais ça risque d’être dans le style « Les plus grands succès ». Notre moyenne, c’est à peu près un succès toutes les une toune et demie. (Rires) En général, je n’ai pas l’impression que c’est intéressant pour le public d’entendre des nouvelles chansons pas assez connues. Quand je suis dans la salle, je trouve toujours que c’est le moment le plus weird du spectacle. On va donc peut-être jouer plus de vieilles chansons qu’à l’habitude. Dans le cadre de notre retour à la maison, ça serait une bonne idée de faire un genre de Back to the Future.

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