« Le Conseil des universités disposerait d’un ensemble de pouvoirs, notamment l’adoption de règlements […] le droit d’aller chercher de l’information dans les universités et même au ministère [de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur] pour obtenir une représentation précise de la réalité dans les universités », indique Claude Corbo en entrevue au journal Le Devoir, notant que le Conseil aurait deux ans pour dresser un portrait complet de la situation financière des universités québécoises. M. Corbo et son groupe de travail, mandatés par la ministre de l’Enseignement supérieur en juillet dernier, recommandent la création d’un conseil universitaire complémentaire à l’actuel Conseil supérieur de l’éducation (CSE).
Si la création du Conseil est bien accueillie, ce sont plutôt les propositions incluses dans le rapport qui font réagir. Dans ses recommandations, M. Corbo prévoit un Conseil composé de 19 membres nommés par le gouvernement sur recommandation du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, dont deux étudiants et trois experts provenant de l’extérieur du Québec. « En n’attribuant que deux sièges aux étudiants, ce rapport crache sur la contribution des étudiants à nos universités, a scandé par voie de communiqué le président de l’UEQ Nicolas Lavallée. L’absence des étudiants de la formation continue et de tous les cycles est injustifiable. »
L’UEQ a été consultée lors de la préparation du rapport et a demandé que 25 % des membres soient des étudiants qui représentent tous les cycles d’études. Une demande corroborée par la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) et le Bureau de coopération interuniversitaire (BCI). « La ministre devra expliquer en quoi des “experts hors Québec” ont plus de valeur à ses yeux que les étudiants universitaires québécois », mentionne Nicolas Lavallée.