Le Quartier des spectacles demande la réouverture des salles

Dans une lettre ouverte, publiée le 8 mars dernier, le Quartier des spectacles demande au gouvernement du Québec de rouvrir les salles de spectacle. Les signataires mettent en avant le rôle économique et commercial du Quartier.

« Le Quartier, présentant la plus forte concentration de lieux culturels en Amérique du Nord, exerce un rôle commercial, économique et touristique indispensable à l’essor du centre-ville et de tout Montréal », peut-on lire dans la lettre publiée dans le Journal de Montréal. Les salles de spectacle du Quartier des spectacles demandent, entre autres, de rouvrir les salles et de commencer le couvre-feu à 21 h 30.

Un moteur économique

D’après leurs chiffres, en provenance de 33 salles de spectacle, près de 28 % des billets de spectacle vendus au Québec et 54 % au grand Montréal se font dans ces salles. Ce quartier générerait, d’après les signataires, parmi lesquels la présidente du Partenariat du Quartier des spectacles, Monique Simard, de nombreux emplois et aurait un effet non négligeable sur l’économie de la région. « La somme totale des dépenses générées par les spectateurs de septembre à décembre 2017 dans les salles et les commerces (boutiques, restaurants, hébergement, etc.) du Quartier des spectacles était de 64,5 M$, affirment-ils. À l’intérieur du kilomètre carré que nous occupons, 12 000 résidents, 45 000 travailleurs et 50 000 étudiants (une ville en soi) sont privés de leur accès naturel à nos spectacles sur scène, essentiels à leur épanouissement et leur divertissement. »

À la suite des résultats d’un sondage réalisé en novembre dernier, les signataires affirment que 71 % des habitués du Quartier des spectacles seraient prêts à revenir dans les salles. « Au cours de la dernière année, nous avons acquis la conviction d’avoir été “beau joueur”, concluent-ils. Nous avons accepté le rang que vous nous avez accordé en matière de gestion de la pandémie. Nous croyons maintenant qu’il est temps que les choses s’améliorent pour nous au-delà de ce que nous avons initié. »

Une vingtaine de directeurs et propriétaires de lieux culturels ont signé cette lettre.