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Le Prix du pionnier remis à une professeure de l’UdeM

« J’étais très heureuse, d’abord parce qu’un prix comme celui-là, c’est la reconnaissance par les pairs, mais aussi parce que mon domaine est un peu marginal », avoue Mme Potvin. Elle estime que la promotion de la santé, domaine dans lequel elle s’investit depuis une trentaine d’années, devient ainsi plus légitime.

Pour expliquer cette différence, la professeure avance que son domaine d’études va à l’encontre du modèle médical, puisque la santé se construit dans la vie de tous les jours, avec les choses qui nous entourent, loin d’un système médical qui est là pour « réparer ». « Les travaux que j’ai menés au cours des trente dernières années visaient à mettre en valeur et à documenter comment les inventions de la vie de tous les jours, pour des populations qui ont accès à moins de ressources, sont porteuses de santé », précise-t-elle. Mme Potvin prend pour exemple les tables de quartier de Montréal, que son équipe a étudiées pendant près de quinze ans.

Le Prix du pionnier, remis par l’Institut de la santé publique et des populations (ISPP) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), s’accompagne d’une bourse de 12 500 $. « Une partie de cet argent permettra la création d’une bourse pour un étudiant de maîtrise, pour étudier la belle innovation sociale qu’est le projet l’Extension. »

À titre personnel, Mme Potvin compte poursuivre son programme de recherche, pour au moins les sept prochaines années.

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