Culture

Une soirée de lancement du Dépistafest est organisée au Livart, sur Le Plateau-Mont-Royal, le mercredi 25 mai prochain de 17 h à 23 h.

Le premier festival au Québec dédié au dépistage !

« Mieux fessetoyer » : tel est le crédo du Club Sexu, un média à but non lucratif spécialisé dans la création de récits, de jeux et d’événements pour parler de sexualité de façon plus positive, ludique et inclusive, à l’origine du premier festival au Québec dédié au dépistage des ITSS.

« L’objectif du festival est de sensibiliser les 18 à 35 ans à l’importance de passer des tests de dépistage régulièrement, souligne la chercheuse et consultante en sexologie pour le Club Sexu, Morag Bosom. C’est nécessaire d’être à l’écoute de son état de santé. »

Selon elle, la pandémie a permis une responsabilisation de sa santé et de celle des autres. « On a voulu surfer sur cette vague-là », explique-t-elle. La population serait plus conscience des modalités de transmission d’un virus et adopterait des mesures plus préventives pour sa santé.

« On s’est rendu compte que les 18-35 ans avaient la volonté de prendre en charge leur santé sexuelle, mais que, parfois, ils ne savent pas où aller, ils n’ont pas les ressources nécessaires, poursuit la chercheuse. Quels services utiliser ? Est-ce que c’est compliqué ? »

 

Courtoisie : Morag Bosom

Des festivités pour ouvrir l’accessibilité au dépistage

« On veut que prendre soin de sa santé sexuelle soit une célébration », soutient Mme Bosom. Ainsi, la nouveauté de cette deuxième édition est une soirée de lancement du Dépistafest « happening », organisée au Livart, sur Le Plateau-Mont-Royal, le mercredi 25 mai prochain de 17 h à 23 h. « Un 5 à tard dans une ambiance assez joviale et festive », assure la consultante en sexologie. Au programme : LaFHomme, Benjamin Jacques, Rosie Bourgeoisie et Velma Jones.

Cette campagne de sensibilisation sera donc l’occasion de prendre gratuitement un rendez-vous pour se faire dépister. Des brigades de sensibilisation seront également déployées dans divers événements montréalais comme MUTEK, Aire Commune ou Piknic Électronik. « La nouveauté de cette année, c’est que l’on se promène aussi à travers le Québec », précise la chercheuse. 

Une plateforme pour sensibiliser 

Comment vivre avec des ITSS chroniques, pour lesquelles aucune cure définitive n’existe ? Comment se passe un test de dépistage ? Comment dévoiler un diagnostic positif ou réagir à un dévoilement ? Voici quelques-unes des questions auxquelles la plateforme du festival répond à travers différents articles et témoignages. « On ramène notre côté humoristique, notre côté ludique, mais également notre côté informatif dans un contenu original sur le site Internet du festival », mentionne Mme Bosom.

Une recrudescence des ITSS

La chercheuse révèle une baisse des dépistages lors des premiers mois de la pandémie de COVID-19 ainsi que la fermeture de certains services de dépistage en raison des mesures sanitaires. 

À la suite de la première édition du Dépistafest, qui s’est tenue en 2021, le Club Sexu a lancé un sondage. Parmi les 471 personnes qui y ont répondu, 32,7 % avaient déjà reçu un diagnostic positif au cours de leur vie. « La plupart du temps, on n’a pas de symptômes », déclare la chercheuse. De nombreuses ITSS se détectent seulement grâce au dépistage, d’où l’importance de celui-ci, assure-t-elle.

*ITSS : infection transmissible sexuellement et par le sang

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