Le premier débat des candidats à la direction du PQ se tient à l’UdeM

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Par Lindsay-Anne Prévost
mercredi 28 janvier 2015
Le premier débat des candidats à la direction du PQ se tient à l’UdeM
Le candidat Pierre-Karl Péladeau était finalement présent par vidéoconférence au débat.
Crédit photo : Lindsay Prévost
Le candidat Pierre-Karl Péladeau était finalement présent par vidéoconférence au débat.
Crédit photo : Lindsay Prévost
Le premier débat regroupant tous les candidats à la direction du Parti québécois (PQ) a eu lieu à l’UdeM ce mercredi midi dans le cadre de la Semaine de la souveraineté. La question de l’indépendance a suscité de vives passions chez les candidats alors que la question du sous-financement des universités francophones a presque été totalement ignorée.
« On a trop géré la crise étudiante de 2012 comme une crise et on n'a pas assez réfléchi à la gratuité scolaire »
Pierre Céré, candidat à la course à la direction

« On a trop géré la crise étudiante de 2012 comme une crise et on n’a pas assez réfléchi à la gratuité scolaire », a affirmé le candidat péquiste Pierre Céré devant 650 étudiants lors du débat organisé par le Mouvement des étudiants souverainistes de l’UdeM (MÉSUM) et par l’Association des jeunes péquistes de l’UdeM.

En matière d’éducation, les candidats à la direction du PQ Alexandre Cloutier, Martine Ouellette, Bernard Drainville, Pierre Céré et Pierre Karl Péladeau – qui a participé aux échanges en direct de Baie-Comeau via un système de vidéoconférence – se sont tous entendus pour dire qu’il faut promouvoir l’accessibilité aux études, et lutter contre le décrochage scolaire. Alexandre Cloutier propose l’instauration de bourses à la mobilité et à la persévérance scolaire alors que sa collègue Martine Ouellette s’est prononcée en faveur de la rémunération des stages finaux dans les programmes d’éducation. Aucun candidat n’a vraiment répondu à la question principale en lien avec les universités, soit de savoir si sera pris l’engagement de mieux financer les universités francophones.

Guide d’instruction pour faire la souveraineté

« Il faut arrêter d’attendre les conditions gagnantes, il faut les créer », a affirmé Bernard Drainville en parlant de la souveraineté et en précisant que le Parti québécois devra se positionner clairement sur la tenue d’un référendum dès l’obtention de son premier mandat.

Considérant le Canada comme « le plus pourri des pays en matière de lutte aux changements climatiques », Martine Ouellette presse également la tenue d’un référendum, à la condition toutefois que celle-ci soit bien documentée et bien préparée.

Si pour certains candidats l’indépendance peut se faire dès le premier mandat, pour d’autres, elle est synonyme de patience. « Une fois qu’on sera au gouvernement, il faudra expliquer aux citoyens en quoi la souveraineté est quelque chose de bien pour les jeunes et pour l’autonomie du Québec, a souligné Alexandre Cloutier. Celui-ci a également prôné la création d’un comité au sein duquel les souverainistes des différents partis politiques pourront s’allier. Pour Pierre Karl Péladeau, il s’agit avant tout de sortir les Québécois de la peur qui est, selon lui, « constamment utilisée pour nier au peuple le droit à lautodétermination. »

Outre l’éducation et la souveraineté, le débat a donné l’occasion aux candidats de se prononcer sur le syndicalisme ainsi que sur la réforme du mode de scrutin.