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Des membres de la FAECUM durant la manifestation du 10 novembre 2011. (Crédit : Tiffany Hamelin)

Le pouvoir aux mains des étudiants

Des membres de la FAECUM durant la manifestation du 10 novembre 2011. (Crédit : Tiffany Hamelin)

 

Les étudiants vont devoir se prononcer sur la tenue d’une grève cette session. Les associations membres de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) se sont dotées d’un plan d’action. Adopté à l’unanimité lors du congrès tenu à Sainte-Foy les 20, 21 et 22 janvier, il engage les associations à obtenir des mandats de grève selon les modalités de leurs campus.

C’est aux étudiants de prendre ça en main et de déci- der. Il ne reste plus beaucoup de choix pour faire plier un gouvernement aussi entêté, déclare Martine Desjardins, présidente de la FEUQ. Avec ce qu’on a vu cet automne, les associations sont satisfaites de leur mobilisation, mais elles sont aussi choquées de voir que le gouvernement ne réagit pas. » En demandant aux associations membres de quérir des mandats de grève, les Fédérations se donnent les moyens d’entre- prendre ou non une grève générale.

Une session sous le signe de la mobilisation

La FEUQ prévoit le 31 janvier une journée de mobilisation dont les détails ne sont pas encore connus. Tout au long de février, les associations étudiantes membres de la FEUQ seront encouragées à mener des actions directes. Il s’agit de montrer à leurs députés respectifs qu’ils doivent répondre aux besoins de leurs circonscriptions et non pas seulement à ceux du gouvernement. Le 22 mars qui, à l’instar du 10 novembre 2011, sera un jour de manifestation nationale à Montréal, rassemblera à nouveau des étudiants de toute la province. Ce sont les associations qui détermineront la nature de plusieurs de ces actions. Afin de les guider, la FEUQ leur suggère « d’entamer des moyens de réappropriation afin de faire redémarrer la campagne. »

La présidente de la FEUQ croit qu’il est beaucoup trop tôt pour se prononcer sur une date de grève. « Les associations sont très préoccupées. Même celles des cycles supérieurs. Mais il faut montrer aux étudiants que la grève est le moyen de pression ultime », précise-t-elle.

En plus des moyens internes aux regroupements étudiants, la présidente de la FEUQ estime qu’un mouvement de masse sera nécessaire. « Il faut continuer à chercher d’autres appuis auprès des villes, des MRC et des syndicats », ajoute-t-elle. Déjà, les municipalités régionales de comté (MRC) de l’Abitibi et du Témiscamingue ont manifesté leur appui contre la hausse des frais de scolarité. Un grand nombre de syndicats tels que la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) ou encore la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ont fait de même et se sont joints aux milliers d’étudiants qui ont défilé en guise de protestation le 10 novembre dernier dans le centre-ville de Montréal.

Un camp de formation de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) aura lieu à l’UQAM les 28 et 29 janvier. La coalition vise à préparer les étudiants à la grève au moyen d’ateliers sur des sujets allant de l’ABC des négociations et des protocoles de grève à la gestion de ses émotions, jusqu’aux questionnements sur la légitimité de la désobéissance civile.

 

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