La Ville de Montréal investira un million de dollars pour rénover le parc Jean-Brillant.
Afin de déterminer la façon dont le pactole devrait être utilisé, les élus de Côte-des-
Neiges — Notre-Dame-de-Grâce ont rencontré les citoyens et commerçants du coin.
Une surprise les y attendait : les citoyens ne veulent pas de nouvelles infrastructures,
mais plus de services.
Une cinquantaine de
citoyens et de commerçants
ont rencontré leurs
élus le 29 novembre dernier lors
d’une consultation publique. On
leur a proposé trois plans de
réaménagement qui ne font pas
l’unanimité.
Dans le premier plan, on propose
de gazonner le terrain de baseball.
Il est aussi prévu d’installer une
galerie de promenade dans la
même veine que le Jardin des
Premières-Nations du Jardin botanique.
Le deuxième plan transforme
le terrain de baseball en pavillon et
en esplanade pour des activités culturelles.
Quant au troisième plan, il
propose de transformer le terrain
de baseball en un amphithéâtre à
ciel ouvert avec un long banc en
forme de marches.
Il est aussi question de planter des
arbres autour de l’espace gazonné,
d’enlever les clôtures sur l’avenue
Swail et autour du terrain de baseball,
de filtrer l’eau de la pataugeoire,
d’installer des douches dans
le chalet et d’installer des zones
d’exercice pour les aînés.
Le parc Jean-Brillant «n’a pas eu
de make-over depuis l’Expo 67,
hormis l’installation de jeux
d’eau », lance Helen Fotopulos,
conseillère du district de Côte-des-
Neiges.
Plusieurs citoyens ont des réserves.
Carole Samson ne voit pas l’intérêt de
rajouter plus d’arbres dans le parc
Jean-Brillant : «On n’en fera pas
une forêt car le parc est trop petit.
Le plan de l’arrondissement néglige
les étudiants qui ont besoin de s’asseoir
quand il fait beau ou de jouer
au hockey pendant l’hiver.»
Des usagers se plaignent aussi des
heures d’ouverture restreintes du
chalet. Une éducatrice en garderie
déplore que ses collègues et elle
n’aient pas accès à une clé du chalet.
Bref, les citoyens veulent plus de
services et ne semblent pas intéressés
par de nouvelles infrastructures.
Pour apaiser les citoyens,
Mme Fotopulos soutient « qu’on
n’est pas rendu à l’étape où on
peut fournir un gardien du matin
au soir au chalet». Pour sa part,
Gilles Bergeron, directeur des loisirs
de l’arrondissement, affirme
que l’ouverture du chalet sans surveillance
peut mener à «du feu
dans les toilettes et des papiers
arrachés », une remarque qui a
déplu à plusieurs citoyens.
L’arrondissement accepte les nouvelles
idées et propositions jusqu’au
17 décembre.