Le 6 octobre dernier, l’UdeM a offert sa première activité d’art nature, ou land art. Quartier Libre y a participé.
Le matin du dimanche 6 octobre dernier, les six participant·e·s à l’atelier de land art de l’UdeM ont commencé par se rejoindre au pavillon J.-A.-DeSève pour faire connaissance et consulter des ouvrages illustrés sur le sujet. L’artiste multidisciplinaire Médéric Boudreault et le responsable de l’Unité de développement durable de l’UdeM, Alexandre Beaudoin, ont encadré l’événement, fruit d’une collaboration entre les Activités culturelles des Services à la vie étudiante de l’UdeM et l’Unité.
Après avoir reçu quelques explications sur le land art, le groupe s’est dirigé vers le boisé protégé qui longe le boulevard Édouard-Montpetit, entre la tour des résidences et la station de métro Université-de-Montréal.
M. Beaudoin a indiqué aux participant·e·s comment créer une œuvre tout en respectant le lieu. Il a, par exemple, conseillé de marcher sur les roches pour ne pas piétiner les plantes. Ses recommandations s’inscrivent dans la philosophie « Sans trace », qui vise à « promouvoir les loisirs de plein air responsables par une sensibilisation basée sur les sciences et la collaboration ».
M. Boudreault a ensuite demandé à chaque participant·e de créer une forme au sol puis de la remplir de matériaux naturels, trouvés sur place ou parmi ceux qu’il avait apportés, comme de la vigne et du roseau commun séché. Ce dernier, aussi connu sous le nom de phragmite, représente une espèce envahissante au Québec. Le groupe a donc pu l’utiliser pour créer une œuvre tout en contribuant à son élimination du territoire montréalais.
Les participant·e·s ont, notamment réalisé un mandala, une forme de papillon avec des feuilles ou encore une spirale avec des roches et des chapeaux de glands de chêne.
Le land art, origine et définition
Le land art, qui signifie art nature, se définit comme un mouvement artistique né à la fin des années 1960. Il consiste à utiliser des matériaux trouvés dans la nature comme des pierres, des branches ou des plumes, afin de créer une œuvre in situ. Celle-ci est ensuite photographiée et laissée sur place en offrande aux passant·e·s qui la découvriront. Le vent et la pluie l’effacent naturellement.
Ce mouvement est né du désir d’artistes de faire sortir l’art des musées pour le rendre plus accessible à la population. Il s’inscrit également dans les revendications écologiques qui caractérisent la même période.
Comment participer à un atelier de land art à l’UdeM ?
En raison du temps froid qui s’installe, le prochain atelier de land art aura probablement lieu après l’hiver. Les Activités culturelles annonceront leur programmation du printemps le 15 mars 2025.