Culture

Le film met en scène Roland, un garagiste en attente d'une greffe de rein. L'arrivée d'un nouvel employé dans son garage vient chambouler son quotidien. Courtoisie TVA.

Critique cinéma: Le garagiste

S’inscrivant sans peine dans une certaine tendance du cinéma québécois contemporain (citons Marécages de Guy Edoin ou Le Démantèlement de Sébastien Pilote), Le Garagiste est autant un drame social qu’une tragédie ordinaire.

Le garagiste, c’est Roland. Rongé et affaibli par ses quatre heures de dialyse quotidienne en attendant la greffe d’un rein à laquelle il ne croit plus, il n’a plus goût à la vie. Mais lorsqu’un jeune homme débrouillard et enjoué fait son apparition pour travailler dans son garage, ses espoirs semblent renaître. Bien qu’il tombe parfois trop facilement dans le pathétique, le scénario réserve un certain nombre de surprises et de retournements de situation. Il est servi par de bons comédiens dans des rôles complexes – notamment Normand D’Amour, qui joue Roland, et Pierre-Yves Cardinal, dans le rôle du jeune homme.

Malgré un thème et une approche conventionnels, la mise en scène de Renée Beaulieu est parfois originale, s’inspirant autant du cinéma direct – avec sa caméra suivant de près les personnages – que du western, comme en témoigne l’atmosphère générale du film soulignée par quelques plans très réussis. Mais en dépit des bonnes idées et de la force du sujet, le film de Renée Beaulieu manque d’originalité et de nuances pour marquer les esprits.

 

Le Garagiste de Renée Beaulieu Ciné-Campus | Mardi 19 janvier à 17 h 15, 19 h et 21 h 30

Ciné-Causerie en présence de la réalisatrice à 19 h

Centre d’essai | Pavillon J.-A.-DeSève 2332, boul. Édouard-Montpetit, 6e étage

Partager cet article