Le gagnant du concours Délie ta langue appelle à la décroissance

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Par Anaïs Amoros
jeudi 1 avril 2021
Le gagnant du concours Délie ta langue appelle à la décroissance
De gauche à droite: André d’Orsonnens, président du conseil et directeur général de Druide informatique ; Léo-Coupal Lafleur, lauréat du Grand Prix Antidote de l’éloquence du concours d’éloquence «Délie ta langue!» ; Monique Cormier, vice-rectrice associée à la langue française et directrice du Bureau de valorisation de la langue française et de la Francophonie de l’UdeM ; Marie-France Bazzo, animatrice et productrice. Crédit : Hombeline Dumas
De gauche à droite: André d’Orsonnens, président du conseil et directeur général de Druide informatique ; Léo-Coupal Lafleur, lauréat du Grand Prix Antidote de l’éloquence du concours d’éloquence «Délie ta langue!» ; Monique Cormier, vice-rectrice associée à la langue française et directrice du Bureau de valorisation de la langue française et de la Francophonie de l’UdeM ; Marie-France Bazzo, animatrice et productrice. Crédit : Hombeline Dumas

La finale du concours d’éloquence « Délie ta langue » s’est déroulée le 29 mars dernier, à l’UdeM pour les finalistes et en ligne pour le jury ainsi que pour le public. Le lauréat de cette troisième édition, Léo Coupal-Lafleur, a proposé une critique du capitalisme et appelé à la décroissance dans un slam.

Le concours d’éloquence « Délie ta langue » est organisé par le Bureau de valorisation de la langue française et de la Francophonie de l’UdeM. Ouvert aux étudiants de 1ercycle de l’UdeM et de l’Université du Québec à Rimouski, il vise à développer des compétences en art oratoire et à maîtriser la prise de parole en public.

En plus de définir et d’expliquer les origines d’une expression choisie par les candidats, le concours impose que celle-ci fasse le lien avec un enjeu social ou montre comment elle peut s’appliquer à notre société actuelle.

Être né pour un petit pain

Léo Coupal-Lafleur, lauréat de l’édition 2021 du concours, a choisi l’expression Être né pour un petit pain. Selon lui, celle-ci, d’origine franco-canadienne et datant du début de XXesiècle, exprimait à l’époque la précarité dans laquelle les Canadiens français vivaient au Québec et notamment la réalité d’être un agriculteur qui traversait de longs hivers. Aujourd’hui, l’expression désigne une personne dans le contentement, qui se contente d’une vie de pauvre, n’a pas d’ambition et se résout à une vie modeste.

Une expression appliquée à un enjeu actuel

Pour Léo, l’expression ne renvoie pas à l’idée de se contenter d’une vie de pauvre, mais plutôt à celle de revenir à l’essentiel. « S’il faut voir grand, il ne faut pas rester dans le paradigme d’un système de croissance économique infinie, explique-t-il. Pour moi, l’invitation de revenir à un petit pain, ce n’est pas se contenter d’une vie de pauvre, mais de créer une manière de fonctionner collective où on produit moins, plus localement, et où on partage plus. »

Un concours en expansion

À l’occasion de cette troisième édition, l’Université du Québec à Rimouski a été partenaire du concours. « On espère avoir de nouvelles universités partenaires, déclare la directrice du Bureau de valorisation de la langue française et de la Francophonie, Monique Cormier. Ce serait intéressant de voir toutes les universités du Québec participer à ce concours d’éloquence, y compris les universités Concordia et McGill. »

Les vidéos de la finale seront bientôt disponibles en rediffusion sur le site Internet de l’Université.