Société-Monde

Le français : véhicule d’intégration

Par Ann-Léna Berryman en collaboration avec la rédaction

Monica Gomez, née en Colombie, est arrivée au Québec il y a un an. Ayant obtenu un diplôme en marketing avant d’immigrer, elle souhaite maintenant apprendre le français pour occuper un poste en ressources humaines, secteur qu’elle juge moins compétitif et plus convivial.

« Le marketing là-bas, c’était un secteur stressant, révèle-t-elle. Les horaires, le milieu de travail et les conditions sont difficiles. » Arrivée dans la métropole il y a cinq ans, Lei Wang apprécie le mode de vie des Québécois. « Ici, les gens vivent lentement, dit-elle. En Chine, ils font seulement attention au résultat. Moi, je préfère profiter du processus. »

L’apprentissage du français lui ouvrira, espère-t-elle, des perspectives universitaires et professionnelles lui permettant de s’intégrer pour de bon à sa société d’accueil. « En Chine, je travaillais à l’hôpital et j’étais technicienne de laboratoire », relate l’étudiante. Elle dit vouloir retourner à l’Université une fois que ses enfants auront grandi, dans l’optique de réintégrer le marché du travail.

Des défis à relever

Pour les deux femmes, la barrière linguistique a représenté le plus gros obstacle lors de leur arrivée. « Les gens parlaient vite et utilisaient des mots que je ne connaissais pas, raconte Monica. Je ne comprenais pas ce qu’ils disaient. » Elle précise pourtant avoir déjà suivi un cours de français avant de s’installer ici, tout comme Lei.

« Au départ, c’était quand même plus difficile, admet Monica. J’étais enceinte et j’ai dû rester chez moi pendant un mois. » Durant ce mois passé à la maison, elle a souffert de ne pouvoir continuer son apprentissage du français et de ne pas établir de nouveaux rapports sociaux.

Lei témoigne d’une histoire similaire. « Quand je suis arrivée ici, j’ai appris le français pendant un an, précise-t-elle. Après, j’ai dû rester à la maison pour le bébé. Maintenant qu’il est au service de garde, je peux recommencer à apprendre le français. »

Pour la famille

L’une de ses filles est en deuxième année du primaire. Selon elle, apprendre le français l’aide également à soutenir ses enfants dans leurs études. « Je dois essayer de communiquer avec le professeur en français, avance-t-elle. Toutes les informations sont en français. »

Ni la communication ardue, ni le climat hivernal inhospitalier, ni les obstacles professionnels n’ont fait regretter aux étudiantes leur choix de tenter l’aventure montréalaise. « Mes filles sont très contentes ici, se réjouit Lei. Elles aiment l’école ! »

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