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Le Bureau du français dans les études accompagne les étudiant·e·s de l’admission à la diplomation, mais aussi les employé·e·s de l’Université. Photo

Le français en échec scolaire

À en croire les derniers chiffres du ministère de l’Éducation publiés par La Presse, la pandémie a eu des conséquences sur le niveau de français des étudiant·e·s québécois·e·s. « En 2018, le taux de réussite au cours de français de 5e secondaire s’élevait à 91 %. En juin 2022, il était de 87,1 % », rapporte le quotidien. Entre 2019 et 2022 au Québec, seuls six centres de services scolaires ont vu leur taux de réussite de l’examen de français écrit se stabiliser. Une situation « préoccupante », selon le porte-parole du ministère de l’Éducation, Bryan St-Louis.

En 2021, le nombre d’échecs avait déjà doublé, d’après la Fédération québécoise des directions d’établissement (FQDE), citée par Le Devoir. « On sait maintenant hors de tout doute qu’à la fin de l’année scolaire, les élèves du secondaire ne seront pas au niveau où ils devraient être en temps normal », prévenait alors le président de la FQDE, Nicolas Prévost, affirmant que beau- coup d’étudiant·e·s arriveraient au cégep ou à l’université avec un faible niveau en français.

Laisser-aller francophone

Les étudiant·e·s de l’UdeM ne dérogent pas à la règle. Depuis la reprise des cours en présentiel, ces dernier·ère·s semblent éprouver certaines difficultés à rédiger en français, à en croire une auxiliaire d’enseignement au baccalauréat, qui a préféré rester anonyme. « Je ne compte plus le nombre de points que j’enlève par copie à cause des fautes d’orthographe, de grammaire ou de syntaxe, révèle-t-elle. Beaucoup d’étudiants en première année sortant du secondaire ont mal assimilé certaines notions et ont donc accumulé des lacunes. »

Pour elle, le confinement et les cours à dis- tance ont joué un grand rôle dans ce déclin de la langue française écrite. « Suivre les cours à la maison les a démotivés, ajoute-t- elle, ils n’étaient plus aussi investis, alors leur niveau scolaire a baissé et celui d’orthographe a suivi. »

Des moyens mis en place par l’UdeM

Un triste constat qui ne doit pas se transformer en fatalité, selon le Bureau du français dans les études de l’UdeM. Chaque année, ce service à la vie étudiante de l’Université offre une remise à niveau en français aux étudiant·e·s qui en ont besoin. « Notre rôle est de proposer de l’aide aux étudiants qui ont des difficultés de rédaction ou qui souhaitent maîtriser davantage le français », explique la coordonnatrice pédagogique du Bureau, Karine Bissonnette.

Une fois par semaine, durant les sessions d’automne, d’hiver et d’été, les étudiant·e·s intéressé·e·s peuvent participer à des ateliers de soutien oraux et écrits. « Les étudiants peuvent également participer à un programme de jumelage et recevoir l’aide d’un tuteur pour améliorer leurs compétences en français », poursuit Mme Bissonnette.

L’année dernière, sur 900 étudiant·e·s inscrit·e·s au service de tutorat ainsi qu’aux ateliers proposés, la moitié avaient le français pour langue maternelle. Un chiffre stable en comparaison aux années qui ont précédé la pandémie, d’après le responsable du Bureau, David Prince. « Le nombre de francophones inscrits n’est pas alarmant, mais il est possible que, depuis le retour à l’université en présentiel, les étudiants osent moins venir nous demander de l’aide, indique-t-il. L’essentiel, c’est qu’ils sachent que nous sommes présents pour les aider. »

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